Ce sont en effet ces éléments importants qui vont constituer les débats de la deuxième journée des 1-ères Assises nationales de la régionalisation avancée qu’abrite Agadir, la Capitale du Souss du 20 au 21 décembre, à l’initiative du ministère de l’Intérieur et de l’Association des régions du Maroc.
Le premier atelier, qui va braquer les projecteurs sur les compétences des régions comme enjeu au cœur du processus de la régionalisation avancée, tentera d’aborder la clarification et la précision de ces compétences, les principes encadrant leur dévolution, outre les mécanismes et outils de leur opérationnalisation en vue de réussir un chantier souverain qui se veut un choix irréversible pour le développement harmonieux du Royaume.
Les panélistes du 2-ème atelier de cette grand-messe nationale, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, débattront, quant à eux, de la démocratie participative comme levier pour une mise en œuvre participative de la régionalisation avancée. Un accent particulier sera ainsi mis sur le rôle du citoyen et de la société civile dans la mise en oeuvre de la démocratie participative, ainsi que le rôle de l’approche genre dans l’amélioration de la gouvernance territoriale.
Dans la même veine, les intervenants lors du 3-ème atelier de la 2-ème journée des Assises nationales de la régionalisation avancée focaliseront sur l’importance de l’administration régionale et les perspectives vers un nouveau modèle de management à la lumière de la grande ambition royale de voir ce chantier prometteur favoriser l’ancrage de la bonne gouvernance locale.
Dans ce sens, ce 3-ème atelier, le dernier de ce colloque national, ne manquera pas de dresser un bilan d’étape de la mise en oeuvre de la régionalisation avancée dans le domaine de la gestion administrative régionale, tout en accordant une attention particulière au rôle de la gestion des ressources humaines dans la réussite du chantier de la régionalisation avancée, qui se veut une "grandiose" réforme tendant à démocratiser davantage la gestion des affaires publiques et à faire converger les politiques nationales, sectorielles et territoriales, afin d’assurer aux concitoyens marocains, de manière durable et équitable, le progrès, le bien-être et l’épanouissement qu’ils méritent.
Dans cette optique, la régionalisation avancée n’est pas un simple nouveau mode de gouvernance territoriale, mais surtout une réforme profonde et une vaste entreprise de modernisation des structures de l'Etat, de nature à apporter des réponses tangibles aux demandes sociales et aux attentes en développement qui s’expriment dans les différentes régions du Royaume.
La régionalisation avancée et la large déconcentration ont pour finalité ultime d'imprimer une forte impulsion au modèle original de développement et d'organisation institutionnelle au Maroc.
Ce chantier souverain, impulsé et consacré par la Constitution, la loi suprême du pays, se veut le vecteur d’un développement plus équilibré et renforce les partenariats des collectivités pour l’implémentation des projets de développement. Il permet également aux acteurs de raisonner en termes de développement intégré à travers une territorialisation des politiques publiques.
Au Maroc, le projet de la régionalisation avancée est mené avec mesure et discernement. C'est une réforme d'envergure voulues, parce qu’il traduit une conviction collective qui a abouti à la nécessité de s’organiser en construisant sur ce qui fait le Maroc.
Il s’agit également d’un chantier porté par une stratégie ascendante s’inscrivant dans la durée et nécessitant à la fois de la détermination pour combattre l’inertie, de la vigilance pour contrer les conservatismes et de la réactivité pour s’adapter, corriger et ajuster.