Parmi les événements phares qui sont connu par leur contribution au rayonnement de la région, figurent le festival Mawazine Rythmes du Monde et le Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS) qui s’imposent comme deux rendez-vous incontournables.
Ainsi, du 21 au 29 juin, s’est tenu la 18è édition du festival Mawazine, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Plus de 2.750.000 festivaliers sont venus cette année célébrer les valeurs du festival et de la musique et suivre les performances de plus de 200 artistes présents à Rabat et à Salé, selon l'Association Maroc Cultures, organisatrice de cet événement planétaire.
Cette audience historique vient confirmer la popularité exceptionnelle de Mawazine et l'attrait international du festival. La manifestation a, en effet, bénéficié d’une couverture médiatique impressionnante. Elle confirme également sa place d’événement musical le plus fréquenté de la planète, le titre de festival "N°1" mondial récemment décerné par le site de référence Statista, l'un des principaux fournisseurs de données dans le monde.
Pendant neuf jours, du 21 au 29 juin 2019, Mawazine a connu de véritables temps forts avec les performances d’artistes venus de toute la planète. Cette édition a ainsi été l’occasion pour les chanteurs et musiciens de découvrir l’engouement exceptionnel dont ils jouissent auprès des Marocains.
Car s’ils ont plébiscité la qualité de l’organisation, les artistes ont également été conquis par l’extraordinaire accueil du public. Chaque concert a été l’occasion pour des centaines de milliers de personnes de reprendre en chœur les chansons de leurs célébrités préférées.
Concernant le grand écran, la 13-ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS), organisée à l’initiative de l'Association Bouregreg, s’est tenue du 16 au 21 septembre, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’hommage rendu à la créatrice de mode pour le cinéma et le théâtre, l’écrivaine Oumou Sy et à l’actrice marocaine Mouna Fettou.
Un total de 12 films de différents pays ont concouru pour le Prix de la fiction, dont « Les coups du destin » de Mohammed Lyounsi (Maroc), alors que dans la catégorie du documentaire, cinq films étaient en lice.
S'agissant des films qui ont participé au prix jeune public, il s’agit de « Kilikis la cite des hiboux » de Azlarabe Alaoui (Maroc), Taxi Bied » de Moncef Malzi (Maroc), « Le grand petit miloudi, une échapée d’antan » de Leila El Amine Demnati (Maroc), « Les voix du désert » de Daoud Aoulad Syad (Maroc), « Le silence des papillons » de Hamid Basket (Maroc).
Le Grand Prix de cette édition a été décerné au film «La terre sous mes pieds», de la réalisatrice autrichienne Marie Kreutzer.
En outre, le long métrage autrichien a remporté le prix du meilleur scénario alors que le film macédonien «Dieu existe, son nom est petrunya» de Teona Struga Mitevska s'est adjugé du prix spécial du jury et celui du meilleur rôle féminin pour l’interprétation de l'actrice Zorica Nusheva.
Par ailleurs, le jury a attribué le prix du meilleur rôle masculin à Isa Yasan, Kalbinur Rahmati, Alinaz Rahmati, Moosa Yasan pour leur rôle dans le film chinois "A first farewell" de sa réalisatrice Lina Wan.
Le film allemand « In search » de sa réalisatrice kényane Beryl Magoko a décroché, pour sa part, le prix de la catégorie du film documentaire alors que celui du jeune public est revenu aux courts métrages marocains « La Fille du vent » de Latefa Ahrrare et « Les 400 pages » de Ghizlane Assif et au long métrage « Kilikis …la cite des hiboux » du réalisateur marocain Azlarabe Alaoui.
Cette édition a été marquée par le prix «Her film», décerné par l'UNESCO, aux films « Dieu existe, son nom est petrunya » et « Her job » de son réalisateur grec Nikos Labôt.
La cérémonie de clôture de cette édition a rendu hommage à l'actrice marocaine Majdouline El Idrissi, en reconnaissance de ses efforts et de la richesse de son parcours artistique et à la productrice tunisienne Dara Bouchoucha.
Par ailleurs, une cinquantaine d'artistes et DJs, dont 17 marocains, ont participé à la 6-ème édition de Visa for Music, premier salon professionnel et festival des musiques d'Afrique et du Moyen-Orient, tenu du 20 au 23 novembre à Rabat.
La sélection officielle comprend 17 artistes marocains, à savoir Jaylann, Soukaina Fahsi, Araw N. Fazaz (Younes Baami), Aziz Ouzouss, DJ Ucef, Grey Stars, Hamid Bouchnak, Hamza El Fadly, Lazywall, Les Insoumises, Nessyou, Qalam & Adil Smaali, Shauit & Wachmn'hit, Slatucada, Sophia Charaï, Soufiane Nhass et Vala Wind.
Selon le directeur de ce festival, Brahim El Mazned, plus de 1000 professionnels venus de 70 pays, dont 25 du continent africain, ont participé au festival.
Pendant quatre jours, le public a pu, ainsi, profiter de musiques actuelles, traditionnelles ou encore électro, que ce soit de la part d’artistes de renom ou de scènes émergentes.
Outre les showcases, cette sixième édition a également connu l'organisation de conférences et d'ateliers de formations enrichissants touchant divers thèmes artistiques et culturels, ainsi que des speedmeeting et des rencontres professionnelles formelles et informelles.
De même, la Fondation nationale des musées du Royaume du Maroc (FNM) a organisé, du 10 septembre au 10 décembre, la première biennale d'art contemporain de Rabat, entièrement dédiée aux artistes femmes, en présence d'une soixantaine d'artistes, sous le thème "Un instant avant le monde".
Cette première édition était composée d’un volet international qui a réuni 63 artistes et collectifs d’artistes venues de 27 pays différents, de trois cartes blanches consacrées à l’art contemporain, au cinéma et à la littérature, et d’un focus sur l’art urbain.
Cette première biennale d'art contemporain s’est tenue dans différents lieux de la capitale, notamment le Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain, la villa des arts, l'espace expression CDG, le Musée des Oudayyas, Borj Addoumoue et le Fort Rottenburg et ce, afin de proposer des œuvres dans l'espace public s'offrant à la curiosité des habitants et plusieurs lieux d'exposition invitant les visiteurs autant à découvrir les œuvres qu'à errer dans les paysages de la ville.
Par ailleurs, l'Académie du Royaume du Maroc, en partenariat avec l’Institut du Monde Arabe, le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et la Fondation Nationale des Musées, a organisé du 17 octobre 2019 au 25 janvier 2020, une exposition sous le thème "Trésors de l’Islam en Afrique. De Tombouctou à Zanzibar".
Cette exposition a mis en exergue 13 siècles d’histoire, à travers un voyage dans le temps alliant l’art, l’archéologie, l’architecture et l’ethnographie dont témoignent plus de 250 œuvres d’art patrimoniales et contemporaines, issues de collections publiques et privées du Maroc, d’Afrique et d’Europe, indique l'Académie du Royaume du Maroc dans un communiqué.
Construite autour d’un parcours qui s’étale sur 3 axes (les chemins de l’islam, les gestes du sacré et les arts de l’islam au sud du Sahara), cette exposition explore les liens étroits, passés et présents, tissés entre le monde arabo-musulman et l’Afrique subsaharienne et ambitionne d’ouvrir le monde arabe sur les autres cultures et civilisations, avec une approche pédagogique appropriée et visant un large public, selon la même source.
Ainsi, ces événements de grande envergure ont marqué la scène culturelle et artistique de la région et consacré l’esprit de la capitale du Royaume "ville lumière".