La technologie du télétravail et des visioconférences a sauvé l’Europe d’un véritable arrêt cardiaque.
C’est ainsi qu’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, qui était prévu les 26 et 27 mars à Bruxelles, a été remplacé une semaine auparavant, soit le 17 mars par une réunion extraordinaire en visioconférence pour faire le suivi des mesures visant à contrer la propagation du Covid-19 et limiter ses impacts multiples.
Même chose pour les réunions ministérielles qui meublaient le quotidien de la capitale européenne. La visioconférence a permis de les maintenir sereinement sans services d'ordre, sans embouteillages, sans bruit de sirènes. L’ambiance est certes n'est pas la même. L'intensité du travail non plus avec la dynamique des coulisses, des discussions en aparté et de la négociation qui font émerger les compromis, mais les résultats sont là. On se réunit et on prend des décisions.
Ce travail, qui s'effectue principalement sur le clavier, ajouté à la forte pression exercée par les particuliers sur les infrastructures électroniques depuis le déclenchent des mesures de confinement, n’est pas sans conséquences sur la saturation des réseaux. La Commission européenne a d’ailleurs invité les plateformes de streaming et les opérateurs de télécommunications à baisser les débits et à diminuer la qualité de leurs vidéos. Les citoyens confinés sont, quant à eux, priés d'éviter les téléchargements lourds et de n'utiliser internet qu'à des fins sérieuses.
Au Parlement européen, dont le président, l’italien David Sassoli s’est auto-confiné après un séjour dans son pays, le calendrier parlementaire n'en est pas moins très bousculé.
La session plénière du début mars a été délocalisée de Strasbourg à Bruxelles et réduite à une journée pour examiner les urgences. Aucune commission parlementaire ne s'est réunie depuis et les groupes politiques poursuivent le contact par mail et tiennent des réunions virtuelles.
Une plénière d’un jour sera tenue le 26 mars pour voter trois propositions déposées par la Commission européenne en réponse à l’épidémie : l’initiative d’investissement, l'extension du champ d'action du Fonds européen de solidarité et la proposition pour mettre fin aux vols fantômes des compagnies aériennes.
Pour l’occasion, l’institution parlementaire européenne tentera le vote à distance, par e-mail. Une première historique !