En un temps record ne dépassant pas une semaine, les éléments des FAR ont réussi à mettre sur pied un hôpital militaire et infrastructures. Six jours ont été suffisants pour ces équipes rodées à ce genre de situations pour équiper un bâtiment sur deux niveaux et un ensemble de 16 tentes sanitaires d’une capacité de 160 lits.
Sous le dur, se trouve une zone de tri des malades atteints du Covid-19. Au total 140 lits sont dédiés aux cas légers, 40 lits aux soins intensifs et 20 lits aux cas admis en réanimation. Cet hôpital dispose, en plus, de zones de désinfection.
Cette structure, dotée d'équipements de pointe et de quantités suffisants des médicaments nécessaires, peut, donc, accueillir jusqu'à 360 malades dans des conditions optimales de prise en charge, avec une attention spéciale à l'aspect de la réanimation, du fait que le Covid-19 entraîne des problèmes respiratoires pour les cas graves.
Dans ce site installé à l'entrée de Benslimane, non loin de la ville de Casablanca qui enregistre le plus grand nombre de contaminations, les militaires mobilisés pour cette opération, qu'ils soient officiers ou sous-officiers, femmes ou hommes, se sentent investis d'une mission nationale qu'ils comptent accomplir en toute abnégation. En privé, chacun d'entre eux a demandé à la hiérarchie d'être en première ligne de la lutte contre le terrible virus.
"Sur hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'Etat-Major Général des Forces Armées Royales, que Dieu L'assiste, les Forces armées royales dans toutes leurs composantes ont procédé à la mise en oeuvre de cet hôpital militaire dans la région de Benslimane pour recevoir les cas du Covid-19, en soutien aux établissements hospitaliers nationaux", a souligné à la MAP le lieutenant-colonel Hicham Kechna, médecin chef de la structure.
Aucun aspect logistique n’a été négligé, puisque l’hôpital de campagne est également doté d’un laboratoire pour effectuer des analyses in situ, d’une pharmacie bien fournie et d’un groupe électrogène pour parer à toute coupure du courant.
Dans une sorte de répétition générale en prévision du Jour J, on passe au crible l’ensemble du dispositif, on vérifie minutieusement les équipements et chacun prend ses repères pour s’adapter au mieux à la tâche qui lui a été confiée. Sur place, on confie fièrement que, si besoin est, l’hôpital est capable de prendre en charge 200 malades en un claquement de doigt.
En ces temps de crise sanitaire, les mesures d’hygiène et les réflexes de prévention sont scrupuleusement respectés par le personnel de l’hôpital, doté des équipements appropriés pour ce genre de situation, tels les masques, les gants et les blouses de protection.
L’équipe médicale du 2ème Hôpital militaire de campane Covid-19 est composée de 13 médecins: 3 réanimateurs, 2 urgentistes, un biologiste, un pharmacien et 6 généralistes formés pour ces situations.
La personnel paramédical englobe 69 infirmiers et leurs assistants, auxquels s’ajoutent 39 soldats de soutien, dont deux cadres administratifs, et des éléments représentant les différentes inspections des Forces armées royales.
"Ils sont tous conscients de la responsabilité qui leur incombe et mobilisés pour accomplir leur devoir national, fidèles en cela à notre devise éternelle: Dieu, la Patrie, le Roi", a assuré le lieutenant-colonel Hicham Kechna.
En illustration de cet état d’esprit dans les faits, des femmes militaires, postées initialement dans des postes moins exposés, ont insisté pour qu’elles soient affectées aux première lignes pour porter le fardeau à pied d’égalité avec leurs camarades masculins.