Ces étudiants bénéficieront de plus de 40 MOOCs de haut niveau conçus par l’EPFL. Ainsi, les enseignants de l’UM6P peuvent reprendre à leur compte la matière enseignée, suivre leurs étudiants et leur faire passer des tests sur cette base.
Pionnière des MOOCs en Europe, l’EPFL a eu l’occasion de mettre ses infrastructures de production et de diffusion à l’épreuve du feu et ce, dès le 13 mars dernier, lorsque tous les cours présentiels ont été interdits sur le campus en raison du risque de contagion du nouveau Coronavirus (Covid-19).
L’UM6P, où les cours en présentiel sont suspendus depuis le 17 mars, s’est associée à sa partenaire en Suisse pour pouvoir offrir un enseignement à distance et de qualité dans les meilleurs délais.
"Les équipes responsables des MOOCs à l’EPFL, sous la conduite de Patrick Jermann, directeur du Center for Digital Education, ont accompli un travail remarquable", souligne Jérôme Chenal, directeur académique d’Excellence in Africa.
"En dix jours, un portail était développé et alimenté par 41 MOOCs. En parallèle, des administrateurs étaient formés au Maroc à distance afin que les étudiants puissent suivre les cours dès le 6 avril", a-t-il relevé.
L’UM6P, qui a mis plusieurs de ses plateformes numériques à la disposition du Département de l’Education Nationale, ouvrira cette plateforme de MOOCs en accès libre aux étudiants des écoles d’ingénieurs publiques.
"Nous sommes convaincus que l’avenir de l’éducation dans le monde réside dans le digital. Après avoir intégré la plateforme mondiale des cours en ligne Edx, notre université s’est engagée dans ce nouveau projet au service de l’éducation au Maroc et en Afrique", souligne Hicham El Habti, Secrétaire Général de l’Université Mohammed VI Polytechnique.
Ce n’est là qu’une première étape. L’infrastructure mise en place permettra d’accueillir les futurs MOOCs réalisés par l’UM6P, puis d’autres universités d’Afrique. A plus long terme, l’UM6P aspire à devenir le centre névralgique de la production et la diffusion des MOOCs à destination de tout le Continent.
"Nous n’aurions pas pu espérer un démarrage plus rapide de notre programme Excellence in Africa", se réjouit Martin Vetterli, Président de l’EPFL.
"Cela soutiendra certainement les autres volets de cette collaboration : développement d’un corps professoral africain et tutorat de 100 doctorants", a-t-il relevé.