Il existe des divergences sur la question, notamment entre scientifiques, experts et politiques, a précisé M. Lagrini, ajoutant qu’il y a ceux qui jugent qu’il s’agit effectivement d'un virus développé biologiquement en laboratoire et d’autres qui parlent d’un virus naturel qui ne diffère en rien dans ses origines et ses répercussions, des virus auxquels l’humanité a été confrontée à travers l’histoire.
La théorie du complot n’est pas "à exclure" et vient s’ajouter à de nombreux autres scénarios, particulièrement si l’on s’arrête sur le fait que "l’ordre international qui s’est établi après la guerre froide commence à s’affaiblir", a affirmé le professeur dans une déclaration à la MAP sur "le coronavirus (Covid-19) et la théorie du complot".
La situation actuelle "pousse à dire que la panique causée par la propagation de la pandémie peut être considérée comme faisant partie de la gestion par la peur, qui consiste à semer la panique pour faire passer des décisions qu’il serait impossible de faire accepter en temps normaux au niveau international", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le chercheur a indiqué que le monde peut en effet être face à une "guerre masquée" avec l’incapacité d’engager des guerres classiques impliquant "le suicide mutuel" des parties.
Les guerres biologiques, ajoute M. Lagrini, ne sont pas nouvelles et remontent aussi loin qu'avant notre ère, lorsque les parties belligérantes empoisonnaient les eaux des puits, usaient de serpents venimeux et d’animaux atteints de fièvre aphteuse ou jetaient des dépouilles infectées de peste au-delà des murs des citadelles, pour venir à bout de leurs ennemis.
Reconnu comme dangereux par l’Organisation mondiale de la Santé et qualifié de pandémie, le coronavirus entraînera des changements économiques et stratégiques profonds dans le système international, a conclu le chercheur, faisant savoir que c’est sur la base de la logique des gains et des pertes, que s'évaluera la situation et que la vérité sur ce virus sera dévoilée.