"Bien que les mesures convenues par le Conseil européen aient été saluées, il fallait agir davantage, notamment avec de nouveaux fonds", ont insisté les eurodéputés lors d'un débat avec le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Paolo Gentiloni et le vice-président exécutif de la Commission européenne pour une économie au service des personnes, Valdis Dombrovskis.
Ils ont demandé également des précisions quant à l'interaction prévue entre le budget à long terme de l'UE (2021-2027) et le fonds de relance économique envisagé par l'UE, demandant de savoir plus sur le fonctionnement de ce fonds, en particulier en ce qui concerne la proportion de prêts. Des questions ont également été posées sur le mécanisme de répartition des fonds entre les pays.
Certains députés ont fait part, par ailleurs, de leurs inquiétudes quant au fait que, peu importe leur nom, les mesures envisagées conduiraient invariablement l'UE sur la voie de la mutualisation de la dette sous une forme ou une autre. En revanche, d'autres députés ont estimé que les idées présentées ne semblaient "ni crédibles ni utiles".
L'eurodéputée italienne Irene Tinagli a mis en garde, pour sa part, contre "les possibles divergences" qui pourraient entraîner une pression sans précédent pour l'Union européenne.
Les divergences qui se profilent à l'horizon ont été évoquées également par MM. Dombrovskis et Gentiloni, qui ont souligné la nécessité de prendre davantage de mesures afin d'aider les régions et les pays européens les plus touchés.