Ce dispositif, qui suscite des inquiétudes quant au respect de la vie privée et des données personnelles des usagers, entrerait en phase de test la semaine prochaine avant de passer devant l'Assemblée nationale le 25 mai pour un déploiement à grande échelle qui pourrait débuter le 2 juin, a expliqué Cédric O sur la chaîne BFM Business.
"Nous entrerons dès la semaine prochaine en phase de test", a-t-il expliqué au sujet de cet outil qui vise à "limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission", ajoutant que l'exécutif reproduira des situations réelles pour vérifier que l'application fonctionne bien.
"Il faudra également que la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) puisse se reprononcer comme cela a été annoncé", sur cette application controversée, a ajouté le responsable gouvernemental.
La CNIL avait exigé la semaine dernière au gouvernement des "garanties supplémentaires" de protection de la vie privée lors du lancement de cette application.
"On a encore une roadmap technique importante, il faut vraiment passer les tests qui vont commencer dans le courant de la semaine prochaine, faire en sorte que sur le terrain ça marche bien, ça notifie pas trop, c'est bien interconnecté avec l'ensemble du système sanitaire mais aujourd'hui on peut se dire qu'on sera prêt pour le 2 juin", a-t-il encore expliqué.
Cédric O a en outre fait savoir que le gouvernement a refusé de passer par les solutions proposées par Apple et Google, ajoutant que "nous aurons une solution qui fonctionnera de manière très satisfaisante sur l'ensemble des téléphones et nous considérons que la maîtrise du système de santé, la lutte contre le coronavirus, c'est l'affaire des Etats (...) pas forcément celle des grandes entreprises américaines".
StopCovid dont l’usage devait être débattu et voté mardi dernier à l’Assemblée nationale aux côtés de la stratégie nationale de déconfinement avant que le premier ministre n’annonce son report à une date ultérieure, permet d'"identifier les chaînes de transmission" de la maladie et retracer les déplacements des personnes malades du Covid-19 sur la base du volontariat, selon le gouvernement.
L’application permettrait de "prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif afin de pouvoir se faire tester soi-même et si besoin d’être pris en charge très tôt, ou bien de se confiner", explique-t-on.
La France, qui a franchi lundi la barre des 25.000 décès liés à l'épidémie du coronavirus, s'apprête à entamer un déconfinement progressif à compter du 11 mai courant, avec notamment la réouverture des écoles et des commerces et la reprise de l'activité industrielle à l'arrêt depuis le 17 mars.