"Dans le centre du Sahel, nos collègues humanitaires nous disent qu'il y a une détérioration sans précédent de la situation dans les zones frontalières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, également connue comme la zone des trois frontières", a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
Outre l'insécurité, la pandémie actuelle de COVID-19 se propage également rapidement dans la région, qui possède certains des systèmes de santé les plus fragiles au monde, s’est-t-il inquiété.
Selon l’ONU, plus de trois millions de personnes souffrent actuellement d'insécurité alimentaire grave dans la région et le nombre de personnes déplacées continue d'augmenter.
"L'augmentation de la violence armée oblige non seulement les gens à fuir leurs foyers, mais comme les écoles et les centres de santé ont été ciblés, les communautés vulnérables ont été privées de services essentiels", a déploré le porte-parole, ajoutant que cette année, quelque 7,5 millions de personnes dans les régions touchées ont besoin d'une aide urgente.
Cependant, des ressources urgentes sont nécessaires, a-t-il souligné, précisant qu’à la fin avril, seulement 12% des 988 millions de dollars nécessaires à la réponse humanitaire avaient été reçus.