Dans une lettre adressée au Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell, plusieurs eurodéputés de différents groupes politiques attirent l’attention de l'UE sur la situation de la liberté de la presse en Algérie et les exactions commises à l’égard des journalistes, rappelant le cas de Khaled Drareni, correspondant de Reporter sans Frontières.
Selon les signataires de cette lettre, "les autorités algériennes exploitent la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 pour serrer l’étau autour des militants du Hirak et des journalistes".
"Durant cette crise sanitaire, alors que les journalistes ont un devoir essentiel de combattre la désinformation, Khaled Drareni a été jeté en prison, en violation de ses droits les plus élémentaires", soulignent les eurodéputés, notant que "la pandémie ne peut servir d’excuse pour empêcher les professionnels de l’information à faire leur travail et priver les journalistes indépendants de leur liberté".
Les eurodéputés affirment que les autorités algériennes assument toute la responsabilité dans la protection de la presse et doivent permettre aux journalistes de faire leur travail en toute indépendance et leur garantir le libre accès à l’information.
Ils rappellent que plusieurs ONGs internationales avaient appelé le 2 avril à la libération de Khaled Drareni et d'autres journalistes et militants détenus en Algérie, mais cet appel est resté sans suite.
«Aujourd’hui et sur la base de la résolution du Parlement européen de novembre 2019 sur la situation des libertés en Algérie, nous vous appelons à agir auprès du gouvernement algérien en vertu de ses engagements internationaux pour mettre un terme à la détention arbitraire des journalistes et des militants des droits de l’homme», lancent ces eurodéputés à l'adresse du Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la sécurité.