Les différentes mesures prises consistent à se laver les mains avec du savon pour 97% d'entre eux, à porter des masques ou des bavettes (65%), à éviter les poignées de main et les salutations physiques (63%), à sortir moins fréquemment (60%), indique le le HCP dans une enquête sur "l'impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages".
Il s'agit aussi de désinfecter régulièrement les surfaces et les objets susceptibles d'être infectés (51%), de garder une distance de sécurité avec les autres personnes (48%), de désinfecter les mains régulièrement (47%) et de porter des gants (7%), précise la même source. D'autres précautions sont également adoptées à savoir, le contournement des points de vente (marchés, souks, etc.) avec 31% ou le télétravail (3%).
Parallèlement, ladite enquête fait savoir que 83% des ménages (86% en milieu urbain et 76% en milieu rural) sont au courant des différents numéros verts mis à la disposition de la population par les autorités sanitaires en cas de suspicion de symptômes de la pandémie.
Cette proportion est moins élevée parmi les ménages dirigés par une femme, soit 72% contre 85% pour les chefs du sexe masculin, et chez ceux n’ayant aucun niveau d’instruction (75% contre 94% pour ceux ayant un niveau supérieur), relève le HCP, notant que les ménages individuels sont les moins informés de ces numéros verts (66%).
En outre, l'enquête révèle que 76% des chefs de ménage envisagent de rester chez eux et d’appeler les numéros verts en cas d’apparition de signes suspects du covid-19, 78% dans les villes et 71% à la campagne, 15% de se rendre à l’hôpital, et 4% de recourir à l’assistance des proches.
Pour freiner la propagation de ce virus, 86% des chefs de ménage pointent la rigueur dans l’application du confinement, 44% d'entre eux la disponibilité des moyens de protection, 25% l’approvisionnement de proximité, 24% la distribution de savons, détergents, désinfectants et masques, 23% le dépistage massif et 22% les infrastructures hospitalières adaptées.
Par ailleurs, le HCP fait remarquer que pour suivre les informations sur l’évolution de cette pandémie dans le Royaume, la majorité des chefs de ménages marocains recourt principalement à la radio et à la télévision nationales, avec une part de 87%. Cette proportion est plus élevée en milieu rural (93%) qu’en milieu urbain (84%).
Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) viennent très loin derrière avec une part de 6%. Cette source d’information est utilisée en milieu urbain (8%) plus qu’en milieu rural (2%) et parmi les chefs de ménages ayant le niveau d’enseignement supérieur, avec 18%, contre 3% parmi ceux n’ayant aucun niveau.
Réalisée du 14 au 23 avril dernier, cette enquête a permis de suivre l’adaptation du mode de vie des ménages sous la contrainte du confinement. Elle a ciblé un échantillon de 2.350 ménages représentatif des différentes couches socio-économiques de la population marocaine selon le milieu de résidence, urbain et rural.
L'enquête a pour objectif d’appréhender, notamment, le niveau d’effectivité du confinement, les connaissances des ménages relatives au Covid-19, les actions prophylactiques, l’approvisionnement domestique en produits de consommation et d’hygiène, les sources de revenu en situation de confinement, l’accès à l’enseignement, l’accès aux services de santé et les réactions psychologiques.
Compte tenu des circonstances du confinement et de l’état d’urgence sanitaire, elle a été réalisée par voie téléphonique en utilisant la méthode de collecte assistée par tablettes.