Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, 1.156 décès par coronavirus ont été recensés de mercredi à jeudi, portant le total à 26.754 décès dans le pays de plus de 210 millions d’habitants.
Faisant observer que le nombre de guérisons représente 40,5% du total des cas confirmés, le ministère a fait savoir que 233.880 patients sont sous suivi médical.
D'après le communiqué, le ministère a mis en place 7.441 lits de soins et distribué 1.612 respirateurs dans pratiquement tous les États brésiliens, en plus des 93,2 millions de matériel médical qui comprend des masques, des tabliers, des gants, des lunettes et des écrans faciaux ainsi que des baskets et des casquettes. Au niveau des médicaments, le gouvernement brésilien a déjà acheté et livré 2,9 millions de boîtes de chloroquine et 8,4 millions d'oseltamivir.
Les chiffres du ministère de la Santé, montrent que la région du sud-est, la plus industrialisée et la plus peuplée du Brésil, reste l'épicentre de la pandémie, avec un total de 161.640 infections et 12.629 décès.
L'État de São Paulo, où vivent quelque 46 millions de personnes, a également battu le record de cas quotidiens en enregistrant 6.382 nouvelles infections, pour un total de 95.865, tandis que les décès ont atteint 7.000, au lendemain de la décision du gouverneur, Joao Doria, de rouvrir progressivement l’économie à partir du 1er juin.
En effet, malgré l'accélération du taux de contagion, divers États et municipalités ont assoupli leurs quarantaines ces dernières semaines et ont permis la réouverture de certaines activités économiques.
Le maire de São Paulo, Bruno Covas, a défendu, jeudi, la réouverture de l'économie de la ville, dont l’occupation des unités de soins intensifs (USI) par les personnes atteintes du Covid-19 dépasse 90%.
"Malheureusement, nous n'avons pas encore tourné la page, mais selon les donnée disponibles, nous pouvons parler d'un retour calme et progressif", a déclaré Covas lors d'une conférence de presse en ligne.
En chiffres absolus, Sao Paulo, coeur battant de l'économie brésilienne, est la ville la plus touchée du Brésil, deuxième pays le plus ravagé par la pandémie au monde.
Jeudi également, le président Jair Bolsonaro a assuré que le gouvernement va débloquer un quatrième versement de l'aide d'urgence (110 dollars mensuellement), mais que le montant est toujours à l'étude par le gouvernement qui peut le réduire.
"Nous avons déjà étudié un quatrième versement avec Paulo Guedes (ministre de l’économie). Il s'agit de définir la valeur, d'avoir une transition progressive en attendant la reprise économique", a déclaré le président lors de son allocution sur les réseaux sociaux.
L'aide d'urgence bénéficie à environ 59 millions de personnes et chaque mois elle coute près de 8,88 milliards de dollars au gouvernement. Plus tôt, le président de la Chambre des députés, Rodrigo Maia, a défendu la poursuite de ces versements sans en changer le montant.
Au plan social, l'Agence nationale brésilienne de santé complémentaire (ANS) a annoncé qu’elle inclura six tests supplémentaires dans la couverture obligatoire des plans de santé.
Les examens médicaux aident à la détection différentielle du nouveau coronavirus, à écarter ou à confirmer d'autres soupçons, ou à identifier les complications chez les patients atteints de covid-19, comme la thrombose.
La décision prendra effet dès sa publication au Journal officiel de l'Union, prévue vendredi. C'est la deuxième fois que l'agence inclut des tests obligatoires pour couvrir les plans de santé dans le contexte de la pandémie. Depuis le 13 mars, les plans de prévoyance ont été élargis pour couvrir l'examen de recherche RT-PCR, un test de laboratoire considéré comme essentiel pour confirmer le covid-19.