Selon le dernier bilan du ministère, publié vendredi soir, le pays de plus de 210 millions d'habitants a enregistré 1.005 nouveaux décès dus à Covid-19 au cours des dernières 24 heures, accomplissant quatre jours consécutifs avec plus d'un millier de victimes par jour.
Avec plus de 35.000 décès après 101 jours depuis la confirmation de la première infection, le Brésil est devenu le troisième pays avec le plus de décès dus à la pandémie, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.
Selon le ministère, 30.830 nouveaux cas ont été recensés de jeudi à vendredi, portant le nombre cumulé de cas à 645.771, un chiffre qui place le Brésil au deuxième rang des pays avec le plus de cas après les États-Unis (1.894.753).
Au cours des dernières 24 heures, 11.977 patients se sont rétablis, ce qui porte le total des guérisons à 266.940, soit environ 41% du nombre total des personnes infectées.
Le nombre élevé de cas et de décès survient à un moment où plusieurs gouvernements régionaux et municipaux du Brésil ont lancé cette semaine des processus graduels de déconfinement et levée des mesures qui ont paralysé l’économie.
Cet assouplissement est critiqué par les spécialistes et les scientifiques qui estiment que le pays est encore loin du sommet de la courbe de contagion, prévu pour juillet.
Vendredi, le président Jair Bolsonaro a critiqué le travail de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pandémie, affirmant que le gouvernement pourrait quitter l'organisation qui, selon lui, agit "avec un parti pris idéologique".
"Auparavant, les États-Unis ont quitté l'OMS, et nous étudions, à l'avenir, si l'OMS ne travaille pas sans parti pris idéologique, de la quitter aussi. Nous n'avons besoin de personne de l'extérieur pour donner un indice sur la santé à l'intérieur", a estimé Bolsonaro.
Le président a évoqué la controverse suscitée par les recherches de l'OMS sur l'hydroxychloroquine dans le traitement du nouveau coronavirus.
Pour sa part, le maire de Rio de Janeiro, Marcelo Crivella, a défendu le déconfinement, estimant qu'après près de 70 jours d’isolement, "il est impératif que les activités reprennent".
"Je demande à tout le monde de comprendre, c'est comme ça que ça s'est passé dans d'autres pays. Tous nos paramètres sont mesurés de jour en jour. S'il nous arrive d'avoir un effet secondaire imprévu ou quelque chose qui n'est pas conforme au plan, nous revenons au confinement", a-t-il dit.