"La transmission de ce fléau dans la région Guelmim-Oued Noun n'est ni grande ni terrifiante", a souligné Mme Touzani dans un entretien accordé à la MAP, évoquant "un grand optimisme" dans la lutte contre cet insecte.
Après deux ans de travail continu, tous les indicateurs de terrain, notamment avec l'implication des propriétaires de champs qui doivent être les premiers à signaler l'insecte, confirment que la propagation de la cochenille est "lente", a-t-elle expliqué.
D'après la responsable, l’Office veille à l’exploration des champs régulièrement, selon un programme bien défini. "L’intervention peut se faire à la demande des propriétaires des champs qui découvrent la présence de l'insecte dans leurs fermes ou encore à la demande d'autres partenaires, dont les autorités locales", a-t-elle ajouté.
Mme Touzani a aussi relevé que l’intervention de l’ONSSA, après exploration, consiste à traiter les champs légèrement infectés par le pesticide, qui est soumis à un contrôle strict, notant que cette opération est supervisée par les éléments de l’ONSSA ou par les agriculteurs eux-mêmes.
"L’insecticide cochenille est utilisé par les entreprises avec lesquelles l'office a signé des accords à cet égard, et sous son contrôle permanent et strict, pour garantir l’adoption de bonnes pratiques dans son utilisation", a noté la directrice régionale de l’ONSSA.
Elle a également souligné que l’Office veille, et recommande également aux paysans et aux organisations agricoles concernées, à surveiller les machines et les équipements de pulvérisation de pesticides afin que l'insecte ne soit pas transmis dans les champs.
"Il s’agit aussi de tenir compte de la présence d'insectes et d'autres animaux dans les champs, y compris les abeilles, afin d'éviter de les endommager", a-t-elle fait remarquer.
Depuis juillet 2019, l’ONSSA a adopté une stratégie basée sur une approche participative dans la lutte contre l'insecte dans la région Guelmim-Oued Noun, a rappelé Mme Touzani, notant que l'implication de l'agriculteur dans cet effort a donné de bons résultats.
L’expérience sur le terrain a prouvé l’efficacité de cette approche, après le rétrécissement ou l’absence de cochenilles dans les champs cultivés par le paysan, a-t-elle assuré, ajoutant que l’ONSSA publiera un livret qui sera mis à la disposition des agriculteurs pour simplifier la manière dont ils gèrent les champs de cactus.
La responsable a indiqué que l’ONSSA organise aussi des séances d'encadrement, de sensibilisation et de sorties expérimentales pour expliquer les méthodes de soins des champs et d'utilisation des pesticides.
"Les fruits du cactus de Sidi Ifni, malgré les rumeurs sur l'impact des pesticides, font partie des meilleures variétés d'Aloe vera au niveau national", a-t-elle assuré.