"L’action du gouvernement devra jouer un rôle déterminant pour soutenir l’entreprenariat, relancer les projets économiques par le biais des partenariats public-privé afin de capter des capitaux marocains et étrangers mais aussi pour attirer des technologies et des industries d’avenir et créer de nouveaux emplois tout en limitant la casse sociale", a expliqué à la MAP le spécialiste des politiques publiques.
La teneur du discours royal met l’accent sur le soutien indéfectible que l’Etat doit apporter au secteur sanitaire, a-t-il indiqué, notant que la solidarité devrait s'ériger en trait de citoyenneté de même que l’engagement résolu de tous pour le bien commun.
Le Souverain a également évoqué le plan ambitieux de relance économique et le grand projet de couverture sociale universelle, rappelle l'économiste, notant que cela confirme l’approche marocaine d’une politique économique qui essaye de marcher non sans difficultés sur ces deux jambes à savoir la jambe monétaire et la jambe budgétaire.
En matière de couverture sociale, M. Youmni a souligné que le financement d'un projet de telle envergure nécessitera une nouvelle ingénierie pour rendre efficiente la collecte des recettes fiscales et en finir avec les niches et avec l’économie de rente, jugeant aussi indispensable une vraie gouvernance des administrations publiques pour optimiser les dépenses publiques et un rajeunissement dans les élites.
Et d'ajouter que la reddition des comptes impliquerait une démocratisation des recrutements tout en priorisant la compétence et l’intégrité pour l’accès aux hautes fonctions, estimant qu'il est question aussi de révolutionner la pyramide de partage de responsabilités et de repenser la productivité du travail dans le public comme dans le privé.
La création de l'emploi par le biais de l’investissement privé dans les industries de transformation comme piste majeure de sortie de crise sera facilitée davantage par les instruments de financement conçus durant cette crise avec des conditions avantageuses à l'exemple des taux historiquement faibles, proche de 0% en termes réels, a-t-il conclu.