"Ma délégation apporte son plein appui à l’initiative marocaine d’autonomie, qui est une proposition sérieuse et crédible", a affirmé, vendredi devant la Commission, l’ambassadrice Représentante permanente de la Dominique à l’ONU, Loreen Bannis-Roberts.
L'ambassadrice s’est félicitée à cet égard de la tenue de deux tables rondes, en 2018 et 2019, avec la participation de l'Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et du "polisario", notant que l'accord exprimé par les quatre participants pour se réunir pour une troisième table ronde, dans le même format et avec les mêmes participants, est "un pas en avant très positif dans le processus politique".
Cela est en effet conforme à la demande faite par le Conseil de sécurité aux quatre participants de rester engagés pendant toute la durée du processus politique dans un esprit de réalisme et de compromis pour assurer une issue positive, a-t-elle rappelé.
Et d’ajouter que la Dominique se félicite de l'adoption de la résolution 2494 du Conseil de sécurité, le 30 octobre 2019, qui appelle à une solution politique réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis à ce différend régional.
"Cette résolution appuie pleinement le processus des tables rondes et ma délégation prie le prochain Envoyé personnel du Secrétaire général de poursuivre ce processus entamé par l'ancien Envoyé personnel, M. Horst Köhler", a souligné Mme Bannis-Roberts.
Elle s’est également félicitée de la participation des représentants élus du Sahara marocain aux séminaires régionaux du C24, estimant que la participation des élus du Sahara marocain aux deux tables rondes de Genève dans le cadre du processus politique est "une étape importante qui leur permet d'être pleinement impliqués à la fois dans la vie quotidienne sur le terrain et dans le processus politique".
L’ambassadrice a toutefois déclaré que son pays reste "préoccupé par la situation des populations dans les camps de Tindouf", soulignant l’impérieuse nécessité de procéder à leur enregistrement conformément au droit international humanitaire, au mandat du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, aux recommandations du Secrétaire général de l’ONU et de l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011, y compris la résolution 2494".
"La Dominique est convaincue que la résolution de ce différend régional contribuera à renforcer la stabilité et la sécurité dans la région sahélo-saharienne, qui est actuellement confrontée à des menaces sécuritaires considérables et croissantes, liées au terrorisme, à la criminalité transnationale organisée et aux trafics de tout genre", a-t-elle conclu.
De son côté, l’ambassadeur Représentant permanent de Sainte-Lucie à l’ONU, Cosmos Richardson, a réitéré devant la Quatrième Commission la position de son pays en faveur d’une solution politique de compromis au différend régional sur le Sahara marocain.
"Sainte-Lucie réaffirme son appui à une solution juste et mutuellement acceptable entre les parties, conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, à travers le dialogue multilatéral", a souligné l’ambassadeur.
"Ma délégation soutient les efforts du Secrétaire général pour faciliter le processus politique en cours et salue également la résolution 2494 du Conseil de sécurité", a ajouté M. Cosmos, rappelant que cette résolution insiste sur une "solution politique réaliste, pragmatique et durable" à ce différend régional.
L’ambassadeur a également dit que son pays "prend note des tables rondes et des discussions qui ont eu lieu entre l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le polisario", exprimant l’espoir que ces consultations feront progresser le processus politique vers une solution "juste et équitable" à ce différend qui n’a que trop duré.
L’ambassadeur de Sainte-Lucie a tenu, en outre, à saluer l’engagement du Maroc en vue d’une résolution de ce différend, "comme en témoignent les différentes initiatives entreprises par le Royaume, notamment en matière de lutte contre la pandémie de COVID-19".
Pour sa part, l’ambassadeur représentant permanent d’Antigua-et-Barbuda à l’ONU, Walton Webson, a exprimé "le soutien indéfectible" de son pays au processus politique en cours, appuyé par le Conseil de sécurité depuis 2007 et visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, fondée sur le compromis au différend régional sur le Sahara marocain, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, y compris la 2494.
"Nous saluons le nouvel élan impulsé au processus politique par le Secrétaire général de l'ONU, notamment la tenue des tables rondes de Genève qui ont réuni l’ensemble des parties" concernées, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario, a-t-il dit, tout en appelant les parties "à rester engagées dans le cadre du processus politique onusien jusqu'à son aboutissement".