Ce projet royal pour lequel un accord-cadre a été signé à Marrakech le 22 octobre 2018, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI visant à préserver le patrimoine historique de l'ancienne médina de Salé, à réhabiliter son tissu urbain et valoriser son patrimoine matériel et immatériel, considère l'ancienne médina comme le cœur battant d'une métropole qui forme, à côté de la capitale administrative du Royaume, le pôle de la région Rabat-Salé-Kénitra.
Cet accord-cadre, qui engage plusieurs secteurs gouvernementaux et collectivités locales, avec une enveloppe financière d'environ 900 millions de dirhams, a fait de Salé un chantier permettant de réhabiliter les infrastructures, d'améliorer le trafic et la circulation, de restaurer le patrimoine historique, d'améliorer l'accès aux services sociaux et de renforcer l'attraction économique et touristique.
Il est donc naturel que l'œil ne se méprenne pas sur le volume des travaux d'entretien, de restauration et de reconstruction qui comprend ses trois trajectoires, spirituelle, historique et commerciale, dans le but de relier le passé de la ville à son présent.
La société civile a un rôle dans le processus de réhabilitation de l'ancienne médina en tant que force propositionnelle à l'instar de l’Association Salé Al Moustakbal qui a salué ce programme et valorisé les efforts consentis par les parties contractantes (secteurs gouvernementaux, institutions publiques, collectivités territoriales ...)
De son côté, l'Association de Rabat-Salé mémoire a valorisé le programme de réhabilitation de l’ancienne médina, et s'est considérée comme une partie impliquée dans le processus en suivant de près les différentes réalisations dans des zones distinctes de cette ancienne métropole.
Cette association, qui surveille les processus en cours et surtout la restauration des murs, estime, selon son membre chercheur Mostapha El Naanai, que cette opération est presque achevée, à l'exception des murs bordant la mer du côté des tours, et des deux arcs (Bab Mreissah) et (Bab Dar Al Sinaa), qui nécessitent toujours une plus grande attention.
Dans une déclaration à la MAP, M. El Naanai a relevé que les matières utilisées dans le processus de restauration, à partir d'argile et de chaux, essayaient autant que possible d'être identiques aux matières d'origine, tout en utilisant une nouvelle technologie lors de ces réparations.
M. El Naanai a relevé que les habitants se sont réjouis après le commencement de la restauration des murs de nombreux quartiers anciens et en décomposition, à commencer par le quartier (Al Shalalin), en passant par le quartier (Botwil), avec des matières qui donnent solidité, cohésion et élégance.
Il a conclu que l'Association Rabat-Salé Mémoire, créée en 2015, n'épargnera aucun effort pour jouer son rôle de partenaire responsable en fournissant des conseils et en sensibilisant de l'importance du patrimoine et de sa préservation dans l'ancienne médina et ses environs.
Le programme de réhabilitation et de valorisation de l'ancienne médina de Salé (2019-2023) n'est pas le premier du genre, mais plutôt une extension du programme de mise à niveau urbaine intégrée de la ville de Salé 2014-2016 dont la cérémonie de lancement a été présidée par SM le Roi Mohammed VI le 12 février 2014.
L'objectif de ce programme est de préserver l'héritage historique de Salé en restaurant ses sites archéologiques et en développant les infrastructures, en plus de réhabiliter le secteur du commerce et des services et de renforcer le tissu urbain et traditionnel.