Entamés en juillet 2019, les travaux d’aménagement de ce port, réalisé en 1992 dans le cadre de la politique d’aménagement du Nord du Royaume, favoriseront également l’amélioration des conditions d’accès des barques de pêche.
"Le projet consiste, dans une première partie, entre autres en un dragage du bassin intérieur et du chenal d’accès et le prolongement de la digue principale" a expliqué, dans une déclaration à la MAP, Najib Amziane, ingénieur au sein de la société déléguée chargée des travaux d’aménagement.
Dans une deuxième partie, ces travaux permettront aussi l’amélioration de la capacité de stationnement des barques et des unités de pêche à travers un dragage du chenal d’accès et des bassins, a fait savoir M. Amziane.
Avec comme vocation principale la pêche, l’activité au niveau du port d’Assilah est représentée par deux segments à savoir, la pêche artisanale avec 110 barques actives et la pêche côtière avec 3 navires palangriers et 8 corailleurs.
Ainsi, cette flotte a réalisé jusqu’au premier décembre 2020 des débarquements de l’ordre de 98 tonnes équivalents à une valeur de 4,6 millions de dirhams. L’espadon représente environ 90% du volume débarqué et le reste est constitué de poisson blanc (congre, sar et rascasse) et grands crustacés (Langouste et crabe), a souligné, le chef de la sous-délégation des pêches maritimes d’Assilah, Adam Hamdani.
Cette quantité est transitée par la halle aux poissons selon le circuit ordinaire de commercialisation des produits de la pêche, a fait savoir, M. Hamdani.
Concernant l’activité de la pêche au niveau du port, elle est variable en fonction des saisons avec un maximum de nombre de sorties en mer enregistré à partir du mois d’avril jusqu’au mois de septembre, une période connue pour la migration de l’espadon de l’atlantique vers la Méditerranée.
Cette espèce s’inscrit dans le cadre des engagements du Maroc vis-à-vis de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT), qui détermine annuellement le quota à pêcher, limité à 97 tonnes en 2020, a relevé M. Hamdani.
S’agissant du corail, sa pêcherie fait également l’objet d’un plan d’aménagement depuis 2005 et est fixée autour de 3 mesures à savoir, un nombre maximum de navires autorisés pour la pêche du corail à 10, un quota annuel attribué à chaque navire par le département de pêche maritime et une période de pêche par zone.
La circonscription maritime d’Assilah est célèbre également par son corail rouge, une espèce qui bénéfice d’une protection internationale. Il est présent en grande concentration entre Cap Spartel et Larache et en faible densité en Méditerranée.
De par la création d’environ 500 emplois marins dans la ville d’Assilah, le secteur de la pêche contribue au développement de plusieurs métiers annexes à savoir, l’activité de mareyage, l’activité de construction des barques et l’activité de transport, a expliqué M. Hamdani.
Face à la propagation du coronavirus, il a rappelé que la délégation régionale de la pêche, en collaboration avec les autorités et les administrations portuaires, veille au bon déroulement de l’activité de pêche au niveau du port d’Assilah, dans le cadre du respect des mesures en vigueur.
À travers cet investissement chapeauté par l’Agence Nationale des Ports (ANP), le port d’Assilah, qui permet la protection de l’ancienne Médina menacée par l’érosion de la côte, contribuera sans nul doute à la promotion socio-économique, ainsi qu’à l’augmentation des captures en poissons, de la flotte de pêche et des revenus des marins pêcheurs.