"Sans doute, cette reconnaissance est un acte juridique unilatéral par lequel cette grande puissance internationale approuve expressément et sans équivoque la légitimité et la rationalité de la position marocaine à l’égard de la question de son intégrité territoriale", a souligné M. Khoulafa dans une déclaration à la MAP.
Membre fondateur et ancien Directeur du Laboratoire de Recherche en Sciences Juridiques, Politiques et Communication à l’Université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, M. Khoulafa a ajouté que cet acte unilatéral constitue de même une source de droit international créatrice d’obligations juridiques internationales qui vont conditionner l’action diplomatique des États-Unis d’Amérique dans ses rapports avec les autres acteurs internationaux.
Il a en outre relevé que cette reconnaissance provenant d’un État de démocratie occidentale va générer un effet d’entraînement puisque d’autres pays vont certainement suivre la position des États-Unis d’Amérique.
Lorsque le nombre de reconnaissances atteint un seuil critique, il générera ce qu’on appelle en droit international l’"opinio juris", a-t-il soutenu, notant qu'ainsi la conviction de la communauté internationale dans la pertinence de la solution proposée par le Maroc sera officialisée ultérieurement par des normes juridiques internationales formelles.
M. Khoulafa a signalé à ce propos que la réaction immédiate de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de cette reconnaissance montre sans ambages le bouleversement ressenti dans les couloirs des Nations-Unies et qui est révélateur de l’avènement d’un nouveau traitement juridique et politique de la question nationale.
"D’autre part, l’importance de cette reconnaissance ne réside pas uniquement in abstracto dans le fait qu’elle témoigne de façon solennelle la marocanité du Sahara, mais également in concreto dans le fait qu’elle déclare simultanément l’ouverture prochaine d’un consulat des États-Unis à Dakhla", a-t-il fait observer.
Les États-Unis d’Amérique reconnaissent par l’ouverture de ce consulat que le Royaume du Maroc exerce effectivement, sur cette partie de son territoire national, sa pleine souveraineté, a-t-il soutenu.