Dans un article sous le titre : "Kenya/Maroc: Vers des partenariats dans les domaines de la sécurité alimentaire et de l'agriculture", le journal à grand tirage souligne que ces deux pays d'Afrique de l'est et du nord devraient donner une impulsion à leurs partenariats dans les secteurs de l'agriculture et de la sécurité, ajoutant que pour le Kenya, qui jouit de deux saisons pluviales par an, la sécurité alimentaire "reste un objectif difficile à atteindre en raison d'une mauvaise gestion de l'eau".
Citant l'ambassadeur du Maroc au Kenya, El Mokhtar Ghambou, le journal avance que des plans sont en cours pour former les agriculteurs kényans à la gestion de l'eau, en maximisant sur les techniques d'irrigation, les compétences et le transfert de technologie pour stimuler la production alimentaire.
Déjà, les agriculteurs kényans bénéficient des engrais à prix compétitifs du groupe OCP qui est le plus grand exportateur de phosphate au monde, note la publication.
"Le Maroc s'est engagé à accompagner le programme des "Big Four" du président Uhuru Kenyatta, en particulier dans les domaines du logement abordable, de la transformation des aliments et de la fabrication", a déclaré M. Ghambou, cité par le journal.
Le diplomate marocain a annoncé, dans ce cadre, qu'un partenariat est en place entre le comté de Mandera et la ville de Dakhla sur la façon de maximiser l'élevage du bétail, ajoutant que des réunions virtuelles des acteurs des deux régions sur les partenariats ont déjà commencé et que des échanges de visites seront entamés l'année prochaine lorsque la pandémie de Covid-19 sera contenue.
Les exportations agricoles du Kenya vers le Maroc comprennent le thé, les noix, les légumes et les fruits.
En 2018, le commerce total entre les deux pays avait atteint 40,1 milliards de shillings (environ 400 millions de dollars), la balance commerciale en faveur du Maroc s'élevant à 39,8 milliards de shillings (environ 380 millions de dollars) en importations contre 415,1 millions de shillings des exportations du Kenya.
Dans sa déclaration au journal, El Mokhtar Ghambou a, par ailleurs, mis en avant la politique de tolérance religieuse suivie par le Maroc.
«Le Maroc est un exemple unique de tolérance dans la région, nous voulons donc y envoyer des imams kényans afin qu'ils puissent revenir avec une meilleure appréhension de l'Islam et du Coran», a-t-il indiqué, ajoutant que la capitale, Nairobi abrite la section kényane de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, une institution fondée par SM le Roi Mohammed VI pour enseigner et promouvoir les valeurs de paix, de tolérance et de modération de l'Islam.