"La reprise des relations entre le Maroc et Israël contribuera, sans doute, à favoriser la paix et la stabilité dans la région du Moyen-Orient", a souligné M. Nkurunziza dans une déclaration à la MAP, notant que "le Royaume a toujours joué un rôle historique dans le rapprochement des peuples et des religions monothéistes, ainsi que dans la promotion de la paix et de la stabilité".
Le rôle de premier plan que le Maroc peut jouer dans ce contexte est encore plus évident compte tenu des liens spéciaux qui unissent la communauté juive d'origine marocaine, y compris en Israël, à la personne de Sa Majesté le Roi, a-t-il fait observer, relevant que la reprise des relations s’inscrit également dans l’histoire millénaire de la coexistence pacifique entre les Marocains de confession juive et leurs compatriotes de confession musulmane.
"La tradition millénaire de coexistence pacifique et de tolérance du Maroc, sous la Commanderie des Croyants, a trouvé son illustration majeure dans le refus de feu SM le Roi Mohammed V de livrer aux autorités de Vichy les citoyens marocains de confession juive", a rappelé l’analyste, ajoutant que la diaspora juive marocaine vivant aujourd’hui en Israël, estimée à plus d’un million d’âmes, n’a jamais renoncé à ses racines et à son attachement au Royaume.
Sur le plan économique, il a souligné que les accords signés à l'occasion de la visite de haut niveau de la délégation américano-israélienne au Maroc auront des retombées économiques non négligeables pour les deux pays.
"Les accords signés permettront au Maroc, d’une part, de tirer profit de l'expertise israélienne dans des secteurs clés et, d’autre part, de renforcer sa position en tant que hub régional de développement et plaque-tournante du commerce", a fait remarquer le DG du CPEP.
Pour Israël, a-t-il enchainé, ces accords qui touchent notamment l’aviation civile, l’innovation, les finances et l’investissement lui permettront de profiter de l’expertise du Royaume dans divers domaines, et surtout de sa position stratégique comme porte-entrée économique vers le continent africain.
L’analyste a, in fine, estimé que les lignes aériennes directes entre le Maroc et Israël donneront "un nouvel élan" au tourisme et aux échanges culturels entre les deux pays.