"En tant qu’ancien président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de l’écologie, j’ai pu voir que le partenariat entre la France et le Maroc était très important pour nos deux pays et qu’il était même utile au delà de nos deux pays pour la région, à la fois pour l’Europe, pour le Maghreb et pour l’Afrique de l’Ouest, et que par ailleurs il était utile dans les instances internationales notamment sur des sujets comme le climat où la France et le Maroc sont très actifs", a souligné M. De Rugy dans un entretien à la MAP.
Il a formulé le souhait que ce partenariat "soit sans cesse renforcé et approfondi" dans l’intérêt des deux pays, à la fois pour le "Maroc qui se développe beaucoup, qui développe l’industrie, le tourisme, l’agriculture, et qui développe ses infrastructures, et pour la France, qui a tout intérêt à renouveler des liens anciens, à moderniser des liens anciens avec le Royaume du Maroc", a-t-il relevé.
Selon l’ancien ministre français de l’écologie, les défis écologiques sont des enjeux sur lesquels les deux pays sont “très engagés”, saluant à cet égard l’engagement personnel de SM le Roi dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.
"Vraiment j’ai pu voir quand j’étais ministre de l’écologie à quel point SM le Roi Mohammed VI était vraiment très engagé personnellement et au nom du Maroc pour faire progresser la mise en oeuvre de l’Accord de Paris sur le climat et des projets concrets pour le développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, pour le développement des actions réduisant les gaz à effet de serre et aussi pour tout ce qui touche à l’urbanisation”, a-t-il souligné.
A ses yeux, les deux pays pourront coopérer dans ces domaines, compte tenu de leurs savoirs-faire, des entreprises qui travaillent ensemble ou qui sont implantées dans les deux pays et qui peuvent encore mener des projets communs en plus pour répondre aux défis du climat et de la gestion des villes en croissance.
M. De Rugy a affirmé que le Royaume “peut être vraiment une référence dans le domaine de l’énergie” dans la mesure où il a déjà atteint un “fort niveau de développement et a déjà développé à la fois bien sûr l’accès de tous notamment à l’électricité, mais aussi le développement des énergies renouvelables avec un des projets solaires les plus importants dans le monde”.
Ce savoir-faire et cet engagement dans cette voie notamment de l’énergie est quelque chose “d'extrêmement important” qu’il “faut absolument poursuivre” et qui “positionnent le Maroc comme l’un des pays leaders”, s’est-t-il réjoui.
Cette transition énergétique, a-t-il ajouté, doit mener les pays qui ont une production d’énergie très utilisatrice de pétrole, de charbon et de gaz vers une production d'énergie notamment d’électricité qui soit pratiquement décarbonée.
Pour atteindre un tel objectif, la coopération entre le Maroc et la France et la mise en place de projets communs peuvent également “être utiles” sachant que les deux pays, chacun à sa façon, ont développé déjà un mix énergétique très décarboné, a-t-il rappelé.
M. De Rugy est revenu dans ce contexte sur les engagements climatiques internationaux des deux pays, notamment l’Accord de Paris de 2015 dans lequel la France et le Maroc “se sont engagés pour sa signature et pour sa mise en œuvre à l’échelle internationale”.
Mais pour lui, cet accord n’a de valeur que “si on lui donne des développements concrets dans chacun de nos pays”.
L’ancien ministre français de l’écologie a évoqué également la coopération franco-marocaine dans le domaine industriel, notamment dans l’aéronautique et l’automobile, secteurs sur lesquels le Maroc s’est “beaucoup développé” alors que la France dispose de savoir-faire très importants et de grandes entreprises.
“Je pense que la coopération et les projets communs entre nos deux pays dans ces domaines sont très utiles”, a-t-il conclu.