En effet, le plan mondial d’intervention humanitaire de l’ONU pour lutter contre la Covid-19 reconnaît l'impact disproportionné de la pandémie sur les femmes, d’autant qu’il met en exergue leur pouvoir d'arrêter le virus. C’est pour ainsi dire que si l’on veut vraiment éradiquer la Covid-19, il faut promouvoir et protéger la santé et les droits des femmes, d’abord pour leur propre bien-être et afin qu’elles puissent continuer à se protéger et protéger leur entourage.
Chaque jour, des médecins surmontent les obstacles et les inégalités pour traiter et soigner les personnes infectées par le virus, travaillant dur pour le contenir et aidant leurs familles et leurs communautés à se prémunir.
"Au début de la pandémie, je devais concilier entre ma vie professionnelle et ma vie de famille, surtout pendant les périodes où j’étais en garde, aux côtés de malades de la Covid-19 et que je devais surveiller et m’assurer qu’ils ne manquaient de rien”, souligne le Docteur J.B, médecin interne d'un CHU.
"En tant que femme professionnelle du secteur de la santé, je fais déjà beaucoup de sacrifices et je suis prête à en faire davantage si nécessaire, car c'est mon travail. C'est ce que j'ai étudié et surtout c’est ce que j'aime faire.”, a-t-elle avancé.
Les femmes ont et continuent de jouer un rôle prépondérant dans la réponse à la Covid-19, en tant que soignantes de première ligne, soignantes à domicile, professeurs, autorités etc. Il est donc clair que pour assurer la santé, le bien-être et la dignité pour tous, les femmes doivent figurer au centre des efforts pour sauvegarder les progrès déjà accomplis vers l'égalité des sexes.
La majorité des pays ont été contraints, tant bien que mal, de s'adapter avec l'instauration du couvre-feu, ce qui a eu un impact sur la main-d'œuvre féminine, en particulier celle qui a également des responsabilités domestiques.
Dans ce sens, Hanane affirme qu’"avec la Covid-19, il était difficile de trouver un équilibre entre le travail chez les gens et les propres tâches ménagères de toute une chacune.
Cette agent de propreté et d'hygiène dit trouver du mal à organiser ses journées, faisant savoir qu'elle doit non seulement préparer le programme du jour-même mais penser à celui du lendemain.
De son côté, Najat Abdellaoui, professeur de langue française raconte avoir, “par la force de la nature” dû se familiariser davantage avec l'outil informatique.
Zoom, Teams ou encore Discord, sont devenus, du jour au lendemain, des outils importants pour préserver ce lien professeur/élève.
Cependant la perception de l’ordinateur chez les enfants et les jeunes a dû, à son tour, changer de dimension. En effet, les élèves ont toujours perçu un ordinateur comme un passe-temps dédié au jeu et pour les chats sur les réseaux sociaux, mais nullement comme un outil de travail. Il fallait donc imposer une certaine discipline et une certaine rigueur.
Selon elle, en se passant de l'imprimerie, les gens gagnent en temps et en argent. Les exercices et les contrôles se font en ligne, plus besoin de polycopiés !
Des médecins à la retraite qui se remettent en première ligne, des infirmières qui fabriquent leurs propres masques ou des parents qui sont devenus des professeurs pour leurs enfants. Cette crise a poussé à l’innovation chez plusieurs personnes, notamment les femmes qui ont vu la trajectoire de leur vie changer du jour au lendemain et par conséquent... Elles ont changé celle du monde entier !