Ces succès reposent sur la stabilité et la primauté de la loi garantie par l'efficacité sécuritaire, souligne la publication dans un article à paraitre jeudi sous le titre "de la +police politique qui dévore l'État+" de son auteur Talaâ Saoud Al-Atlassi.
Il fait observer que les services de sécurité et de renseignements marocains ont fait montre d’un sens élevé de professionnalisme dans leurs relations et les rapports du Maroc avec d’autres pays, notant que l'expertise pointue de ces services a été bénéfique à plusieurs pays comme l’Espagne, la France, la Belgique, les Etats Unis et le Sri Lanka.
Les services de renseignements marocains ont réédité l’exploit et ont épargné, encore une fois, à la France une "éventuelle opération terroriste", ce qui montre l’efficacité de ces services et leur rôle avant-gardiste en matière de lutte contre le terrorisme, relève-t-il, notant que cette performance renseigne aussi sur la profondeur et la pertinence de leurs contributions diplomatiques pour conforter davantage la stature du Maroc dans le concert des nations.
Alors que ce processus politique poursuit son petit bonhomme de chemin dans le Royaume, des voix discordantes, exploitées à outrance par des forces anti-Maroc, ont fait irruption sur la scène médiatique, notamment occidentale en faisant beaucoup de bruit pour rien et se présentant comme des “sauveurs”, fait toutefois remarquer l’auteur de l’article.
Ces voix sont tombées dans les oubliettes, sans pourtant trouver preneur, indique-t-il, ajoutant que depuis la France, un ancien militaire, un ancien sportif et un ancien journaliste, qui jouissaient de leurs droits et profitaient des succès du Royaume, se sont mués en opposants "farouches" motivés par des ambitions égoïstes étriquées et poussés par un “soutien” médiatique dit “international”.
Ces individus se sont adonnés à des guerres intestines qui ont révélé au grand jour leur traitement avec des services de renseignements étrangers, tout en ôtant le voile sur leurs déceptions et leurs propres ambitions qui ont été exploitées et manipulées contre leur propre Patrie, ajoute-t-il, notant que ces manigances et agissements n’ont entamé en rien la résilience du Maroc.
Certaines voix dans le Royaume sont allées loin en niant les faits, alléguant que l'État est "traversé" par une +police politique+ qui “saborde tout esprit démocratique” et tout fondement juridique. “On ne savait pas qu’au Maroc, nous faisons face à l’autorité d’une police politique secrète, une bande criminelle qui ne fait pas marche arrière face à toute autre autorité”, ironise Saoud Al-Atlassi.
C’est ce que Maati Monjib a essayé de nous faire croire peu après sa mise en liberté provisoire dans le cadre d’un procès pour blanchiment d’argent, poursuit-il.
Si ces allégations sont vraies, cette +police politique+ n’aurait-elle pas réduit en silence celui qui l’a “dénoncé” et révélé son existence, se demande la publication. “Dieu soit loué que M. Monjib, qui a dénoncé le monstre secret se trouve parmi les siens en toute sécurité et santé”, après une grève de la faim qui l’a habilité à donner des déclarations incendiaires, dépourvues de la politique comme s'il jouit de la “protection” d’un pays étranger, ironise encore l'auteur.
Lui qui travaille sur l’histoire, ne se rend-t-il pas compte que la “police” marocaine a acquis, au fil des dernières années, et en droite ligne avec le projet réformatrice mené par SM le Roi Mohammed VI, un sens élevé de “l’histoire”, en tenant dans chaque opération sécuritaire à fournir des images et des communiqués. Toute opération liée au terrorisme, au trafic des êtres humains, au trafic de drogue ou bien au blanchiment d’argent fait l’objet de communiqués qui mentionnent toujours la phrase juridiquement contraignante : “sous la supervision du parquet compétent”, fait remarquer l'auteur de l'article.
Et Saoud Al-Atlassi de poursuivre que les services de sécurité font face aux bandes terroristes qui menacent la sécurité du pays avec toutes les garanties juridiques démocratiquement reconnues en dépit du fait que ces bandes ne vouent aucune considération aux droits ni démocratiques ni humains.
De par des expériences internationales et même au Maroc “dans les années de plomb”, la +police politique+ ne soucie guère des lois, du pouvoir judiciaire et de l’opinion publique, relève l’auteur de l’article, ajoutant que M. Monjib fait l’objet d’un procès qui ne va pas forcément le condamner et peut même l’innocenter. Ce procès puise à juste titre dans les mécanismes de l’Etat de droit, l’Etat que revendiquent les mouvements démocratiques et que le Maroc est en train de consacrer à travers un processus de réformes mené par SM le Roi.
A ce processus adhèrent les acteurs nationaux et démocratiques avec enthousiasme, sérénité et perspicacité tout en ayant à l’esprit qu’il s’agit d’un processus qui s’inscrit dans l’histoire pour enfin donner lieu une transformation qualitative dans le pays, enchaîne-t-il.
Les slogans sont faciles à concocter et à scander comme dans le cas de M. Monjib qui a tourné le dos à l’Etat de droit lorsqu’il l’a interpellé sur ses propres pratiques pour les tirer au clair et s’assurer de leur aspect légal, a-t-il dit, notant qu’il semble que Monjib “est nostalgique de l’Etat de la +police politique+”.
Le Maroc d’aujourd’hui a rompu avec toutes les pratiques secrètes. Il est conscient de ses problèmes et contraintes et s’engage dans une autoévaluation pour séparer le bon grain de l'ivraie, relève-t-il, soulignant que les services de sécurité sont les premiers qui “dénoncent” leurs éléments impliqués dans des pratiques hors la loi et les défèrent devant le parquet en cas d’abus.
Dans ce contexte, l'auteur de l'article évoque le rapport du Département d'État américain sur les droits de l'Homme au Maroc qui tire trois quarts de son contenu des rapports de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la présidence du ministère public et la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion. Ces rapports, précise-t-il, ont tranché dans les violations, infractions et plaintes que ces institutions ont reçues comme ils ont révélé des données sur les poursuites ayant abouti à des peines pour sanctionner les violations et dépassements des lois et des droits des citoyens.
Dans ce sens, il souligne que "ces institutions nationales sont les premières à procéder à un examen juridique de leurs pratiques et sont les premières à s'auto-évaluer, considérant que "le rapport du Département d'État américain se veut un témoignage diplomatique fort du "souci juridique" en vigueur au sein de ces institutions.
“Rien dans le rapport du Département d'Etat US ne fait allusion à l'existence d'un appareil de sécurité secret contre la patrie, les citoyens, l'État et la démocratie", souligne-t-il.
Et de conclure que la démocratie demeure un processus qui se perfectionne au fil de la pratique et d'une réflexion continue.