La crise pandémique a accentué les disparités sociales, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP, estimant qu'il est temps d'établir un nouveau contrat fondé à la fois sur l'équité, la liberté, la protection, l'autonomie et sur l'innovation en tant que levier du décollage économique.
"Le NMD s'inscrit dans la perspective d'un avenir commun avec un ancrage d'appartenance collective de la société, et ce à travers l'implication de tous les acteurs de la société et la mobilisation des énergies au delà des différences", a-t-il souligné.
Le nouveau modèle, a-t-il ajouté, "n'est pas une solution miracle, en raison des dysfonctionnements multiples, ni une compilation de politiques sectorielles, et encore moins un mode d'emploi". "Il ne s'agit guère d'un programme gouvernemental mais il peut servir de référence aux agendas de l'exécutif", a-t-il dit.
Le professeur en sciences politiques a souligné, par ailleurs, que la Constitution de 2011 a retracé en profondeur les cheminements institutionnels au niveau des droits politiques et économiques ainsi que des potentialités sur lesquelles les instances constitutionnelles devraient miser pour le décollage.
Le spécialiste des politiques publiques ajoute que ce NMD est le fruit d'un débat des différentes composantes sociales et que tous les segments sociaux étaient consultés pour l'avenir du pays, rappelant que ce modèle est une proposition pour nous retracer le chemin du développement.
Dans le droit fil des idées, M.Ihazrir a dit que la présentation du rapport de la CSMD représente "une nouvelle forme d'organisation collective" où l'ambition, qui table sur les 15 années à venir à l'horizon de 2035, est d'impliquer tous les acteurs pour exploiter tous les atouts et potentialités du Maroc notamment géographique, histoire séculaire et capital immatériel riche.
S'attardant sur la notion de la stabilité, l'universitaire a dit que "nous avons une société tranquille et stabilisée", faisant savoir que la stabilité est une condition sine qua non pour le décollage économique, alors que la stabilité au Maroc est une référence qui fait consensus par tous les acteurs.
Il s'agit, selon lui, "de trouver une cohérence verticale pour avoir une vision globale sur le développement, mais aussi de consacrer une politique convergente à la fois verticale et horizontale entre toutes les politiques publiques".
"Il faut passer à la vitesse supérieure et limiter le décalage avec certaines lois, compte tenu des réalités sociales vécues", a-t-il soutenu, notant que le NMD n'est pas un agenda mais un référentiel permettant une véritable corrélation et une véritable complémentarité entre l'Etat et la société.
A cet égard, recommande l'universitaire, il convient d'instaurer "un cadre de confiance et de responsabilité pour renforcer la sécurité dans toutes ses dimensions économique, sociale et juridique, et morale des divers acteurs".