M. El Fahim, qui était l'invité de l'émission matinale de la Radio d'information marocaine "RIM Radio", a expliqué que "ce variant est préoccupant en raison de ses rares spécificités, notamment son nombre élevé de mutations, qui sont passées de 30 à 52", notant que "ce nouveau variant est caractérisé par des mutations qui augmentent la vitesse de propagation du virus ce qui le rend résistant au système immunitaire acquis par les vaccins".
"C'est la gravité de ce variant qui a conduit un groupe d’États à prendre de nombreuses mesures préventives pour endiguer sa propagation", a soutenu le professeur El Fahim, soulignant que le Maroc avait été proactif dans la prise de mesures de précaution pour contrer le nouveau mutant "Omicron."
"L'hypothèse de l'arrivée de ce variant sur le sol marocain est possible", a-t-il mis en garde ajoutant que l’évolution de la situation épidémiologique nécessite un renforcement de la vigilance génomique pour le détection précoce de la présence de ce variant sur le territoire national afin de freiner sa propagation parmi la population.
Dans le même ordre d'idées, il a souligné que ce variant avait des mutations qui avaient été prouvées par des expériences comme perturbantes parce qu’elles étaient situées dans une région particulière de la protéine spinale ou ce qui est scientifiquement connu comme "spike", notant que dans cette région particulière, les antibiotiques restreignaient le virus et que si le mutant changeait la zone, il pourrait échapper à l'immunité.
Le responsable à la plateforme génomique fonctionnelle du CNRST a ajouté que ce variant se répand 500 fois plus que le variant delta, lui-même 60 fois plus rapide que le variant alpha, ce qui suscite des préoccupations et des inquiétudes.
Il a appelé les citoyens souffrant de maladies chroniques et les personnes âgées à la prudence, et les personnes vaccinées à respecter les mesures préventives visant à limiter la propagation du nouveau variant.
Le professeur a poursuivi que les symptômes du variant "Omicron" sont les mêmes que pour le variant précédent, notant que le test "PCR" peut détecter ce nouveau variant.
Il est à noter que le Maroc a décidé de suspendre les vols internationaux en direction du Maroc pour une durée de deux semaines afin de préserver les acquis réalisés par le Royaume dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, notamment avec l'émergence du nouveau variant "Omicron".