Ce partenariat, de 3 ans, porte sur les termes et les conditions de coopération entre les deux institutions, en vue de promouvoir l'innovation technologique au sein de la filière équine et valoriser le label "Made in Morocco".
La SOREC et la Fondation MAScIR ont ainsi identifié des sujets de recherche et développement, qui répondent aux besoins spécifiques de la filière équine, et ce grâce à l’expertise acquise par plusieurs départements de recherche de la Fondation, notamment dans les domaines de la biotechnologie végétale, de la valorisation des ressources naturelles, du recyclage des déchets et de la microélectronique.
D’autres projets seront également à développer, en vertu de cette convention, comme les solutions de traçabilité, tracking des chevaux, ainsi que la formulation de compléments alimentaires.
Un premier projet avait déjà été entamé autour du recyclage de pneus usés qui a démontré que les pavés produits ont de bonnes caractéristiques d’amortissement de chocs et disposaient de propriétés autobloquantes adaptées aux sols des écuries. Ces actions ont permis d’améliorer la sécurité des chevaux et de contribuer à la prévention des risques d’accidents.
La SOREC confirme, à travers cet accord, son engagement pour le développement de projets à impact positif sur l’environnement, l’innovation et la recherche au Maroc. La fondation MAScIR réaffirme, quant à elle, son intérêt pour la science, le progrès, la recherche ainsi que sa volonté de répondre aux besoins actuels et futurs des opérateurs nationaux.
La directrice générale de la Fondation MAScIR, Nawal Chraibi, a exprimé, dans une déclaration à la MAP, sa fierté pour la signature de cette convention qui va renforcer la collaboration avec la SOREC, "un partenaire stratégique qui fait partie des champions nationaux qui ont décidé de mettre au centre de leur stratégie, la recherche, le développement et l'innovation et qui n'hésite pas à substituer des produits habituellement importés par des produits locaux".
Le premier projet par lequel a démarré la collaboration avec la SOREC consiste en des pavés de revêtement de sol spécifiques et adaptés aux écuries pour les marcheurs de chevaux, des pavés autobloquants ayant des caractéristiques d'amortissement de choc en cas de chute ou d'accidents pour les chevaux, issus de pneus usés et recyclés, a-t-elle expliqué.
Ce premier projet s'inscrit pleinement dans la démarche de la SOREC qui encourage des projets ayant des impacts positifs pour l'environnement, a ajouté Mme Chraibi, relevant qu'en parallèle avec ce projet, il y a des discussions entre les différentes équipes techniques sur des sujets relatifs à la recherche et développement, en biothèque digitale, micro-électronique, recyclage de déchets, et valorisation de ressources naturelles.
En marge de ces discussions, a-t-elle poursuivi, 3 ou 4 projets ont été identifiés en matière de tracking des chevaux, ou encore pour ce qui est de la formulation de compléments alimentaires pour chevaux.
De son côté, le directeur business développement et transfert de technologie à MAScIR, Mounir Ouitassane, a souligné que cette convention vise à mettre à la disposition de la SOREC les moyens de recherche et développement et de recherche appliquée pour répondre à leurs besoins, en particulier sur certains dispositifs spécifiques à la filière équine comme les pavés autobloquants, les barrières qui respectent les normes de sécurité et ne constituent pas de danger pour le cheval.
Certains produits sont issus du recyclage de pneus usés, ce qui permet, selon lui, de substituer certains produits qui étaient à haute valeur ajoutée et importés, à travers la création d’une start-up qui aura pour charge de produire ces produits au niveau du Maroc.
Pour sa part, le directeur de recherche à MAScIR, Rachid Bouhfid, a indiqué que les travaux de recherche développés, en collaboration avec la SOREC, concernent notamment les pavés des marcheurs de chevaux, fabriqués essentiellement au moyen de particules de pneus usés, récupérés à travers un réseau de collecte, permettant d’obtenir différentes formes de pavés, en fonction de l’utilisation.
"Un autre projet sur lequel on travaille aujourd’hui porte sur le revêtement du bois utilisé dans les box des chevaux avec un caoutchouc permettant d’absorber d’éventuels chocs pour les chevaux et leur éviter le risque de blessures", a-t-il ajouté.
Quant au directeur général de la SOREC, Omar Skalli, il s’est dit honoré de ce partenariat avec MAScIR, rappelant que ces deux institutions ont déjà collaboré ensemble et travaillé sur un projet concret relatif à des pavés en caoutchouc, sur la base de pneus recyclés.
De ce premier projet concret est née la volonté entre les deux équipes de collaborer dans d’autres domaines, notamment en science biomédicale et médicale, en technologie et tracking, a-t-il fait savoir, notant que la filière cheval est technologique qui requiert, à l’instar d’autres, d’importer plusieurs produits, "mais, aujourd’hui notre volonté commune est de développer le Made in Morocco, à travers la recherche et développement pour qu’on arrive à l’avenir à réduire les importations et développer de fortes technologies marocaines".
La SOREC est une entreprise publique, créée en 2003 sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts. Elle se positionne au centre de l’écosystème équin marocain et ses principales missions sont l’encadrement de l’élevage et l’amélioration de la race chevaline dans les haras nationaux, l’organisation des courses hippiques dans les hippodromes, la gestion des jeux hippiques et enfin la réalisation et l’exploitation des infrastructures hippiques.
La Fondation MAScIR est une association à but non lucratif qui relève de l’Université Mohammed VI Polytechnique. Créée en 2007, elle vise la promotion et le développement de pôles de recherche technologique dans les domaines des matériaux et nanomatériaux, de la biotechnologie, de la microélectronique et des sciences de la vie. Ses travaux sont orientés vers la recherche appliquée et l’innovation pour répondre aux besoins du marché.