“Une telle décision permettrait d'aller dans le sens de l'apaisement des tensions et la contribution à amorcer la désescalade”, a indiqué M. Filali dans une déclaration à la MAP.
Il a relevé que la position du Maroc favorise ces stratégies de “désamorçage” dont l’objectif est de réduire justement le risque de violence et renouer les canaux de communication entre les belligérants.
“Grâce à une telle position, il est possible d'éviter une escalade et rétablir le lien entre les parties concernées sans recours à des mesures de contention ou grave dégâts”, a expliqué l’expert, ajoutant que l'objectif de la position marocaine doit être perçu comme un outil de détente.
La capacité d’être dans cette phase de désamorçage est un facteur de désescalade, a-t-il dit, notant l'importance pour les parties au conflit de trouver des alternatives à la violence et de restaurer le dialogue.
“Autant d'éléments qui ne peuvent être analysés qu'à la lumière de la prévoyance et de l'équilibre diplomatique”, a conclu le politologue basé au Canada.
Plusieurs experts en droit international et en géostratégie jugent en effet que la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU ne peut être analysée que dans le cadre d’un ensemble qui inclut le 1-er communiqué du 26 février et le 2-ème de ce mercredi, émanant du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger.
Dans ces deux communiqués, le ministère souligne que le Maroc suit avec inquiétude l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine, réitère son soutien à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats membres de l’ONU, rappelle l’attachement du Royaume au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats et encourage toutes les initiatives et actions favorisant un règlement pacifique des conflits.