Lors d’un débat du Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), durant lequel le représentant permanent de l’Algérie, Ennadir El Arabaoui a malencontreusement évoqué les soi-disant "réfugiés sahraouis dans son pays", M. Kadiri a souligné que l’Algérie tente “d’instrumentaliser le débat, de le politiser, de l’envenimer pour servir son agenda politique biaisé sur la question du Sahara marocain”, relevant que c’est pour la première fois que la question du Sahara marocain est mentionnée dans les débats du Conseil d’administration de l’UNICEF.
En réponse aux contre-vérités de l’ambassadeur algérien, M. Kadiri a déclaré que “l’Algérie essaye de se faire passer pour un acteur responsable de l’action humanitaire internationale en prétendant accueillir des soi-disant réfugiés sahraouis. La réalité est toute autre”.
Dans ce cadre, le diplomate marocain a mis à nu les violations massives par l’Algérie du droit international, et ce en présence de la Directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell: “Les populations des camps de Tindouf ne sont pas des réfugiées. L’Algérie les séquestre contre leur gré. l’Algérie ne protège pas les droits de ces populations, y compris les enfants, elle les viole impunément au quotidien. L’Algérie n’octroie pas d’aide humanitaire à ces populations, elle les en prive en détournant l’assistance internationale", ajoutant que l’Algérie instrumentalise les souffrances des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
Défiant le délégué algérien, M. Kadiri s’est demandé : “Si ces populations ne sont pas séquestrées dans les camps de Tindouf, comme le prétend l’Algérie, que cette dernière autorise au Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de permettre à ces populations les trois solutions durables que leur offre la Convention sur les réfugiés, à savoir le retour librement consenti, l’intégration dans le pays d'accueil ou la réinstallation dans un pays tiers”.
Cette situation est “unique et inique au monde”, a dénoncé le diplomate, ajoutant que les camps de Tindouf sont lourdement militarisés, en violation du caractère civil et humanitaire des camps.
M. Kadiri a attiré l’attention de l’audience sur le fait que l’Algérie et le “polisario” détournent honteusement l’aide humanitaire généreuse adressée par la Communauté internationale aux populations des camps de Tindouf, depuis presque 5 décennies, précisant que ces détournements ont été confirmés par les rapports d’inspection du HCR et du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que par le rapport de l’Office de lutte anti-fraude (OLAF) de l’Union européenne, qu'il a brandi dans la salle.
“Les enfants des camps de Tindouf, aussi jeunes que 6 ans, sont enrôlés de force par le groupe armé séparatiste lié au terrorisme, le +polisario+ avec la participation et la bénédiction du pays hôte l’Algérie. Cet enrôlement, qui prive les enfants de tous leurs droits, est une violation de la convention internationale sur les droits de l’Enfant, et de son protocole facultatif sur l’implication d’enfants dans les conflits armés, auxquels l’Algérie est partie”, a encore indiqué le diplomate, en montrant les photos des enfants soldats des camps de Tindouf à toute l’audience.
L’enrôlement d’enfants soldats dans ces camps est un crime contre l’humanité et un crime de guerre selon le statut de Rome de la Cour pénale internationale qui est commis par l’Algérie, a asséné M. Kadiri.
Il a, de même, dénoncé l'endoctrinement idéologique des enfants des camps de Tindouf par l’Algérie et le “polisario” qui leur inculquent la haine et le désespoir, tout en les séparant de leurs familles.
A court d’arguments face aux preuves irréfutables sur les violations par son pays du droit international, le délégué algérien a tenté de véhiculer des mensonges sur la situation des enfants au Maroc. En réponse, le diplomate marocain a affirmé que la situation des enfants dans le Royaume est de loin meilleure que celle de leurs pairs en Algérie, “qui prennent les pateras pour aller en Europe”. “La population algérienne quitte l’Algérie vers l’Europe car leur pays, riche en gaz et en pétrole, n’a rien à leur offrir, sinon le désespoir et les violations systématiques de leurs droits”, a-t-il déclaré.
Le diplomate marocain a fait remarquer que lors du Hirak (mouvement de protestation), des enfants “ont été violés dans les commissariats d'Algérie”, pour avoir participé à ce mouvement qui demande la justice et les droits les plus fondamentaux.
Face à la mention d’un prétendu “peuple sahraoui” par l’ambassadeur algérien, M. Kadiri rétorque qu’“il n’y a pas de peuple sahraoui, il y a des Sahraouis marocains. Toute la population du Sahara est marocaine”, ajoutant que les populations des camps de Tindouf sont instrumentalisées par l'Algérie à des fins politiques.
L’Algérie veut assouvir son désir d’hégémonie régionale, a-t-il tenu à souligner, en indiquant que ce pays tente de prolonger le différend sur le Sahara marocain “pour cacher ses problèmes internes”.
Le diplomate a, par ailleurs, démonté la prétention de l’Algérie d’être un simple observateur dans le dossier du Sahara marocain en rappelant qu’elle abrite le groupe armé séparatiste +polisario+, depuis plus de 46 ans, qu’elle est le seul pays au monde à financer le +polisario+ et à lui dicter ses actions, qu’elle consacre toute sa diplomatie à la question du Sahara marocain et qu’elle est le seul pays au monde qui rompt ses relations avec les pays pour la seule raison qu’ils soutiennent l’Initiative d’autonomie, a répondu M. Kadiri.
Il a affirmé que le Sahara est marocain et que c’est l’Algérie qui a des visées coloniales sur le Sahara marocain, à travers son pion le “polisario”. “N’en déplaise au délégué algérien, le Sahara est marocain. Il restera marocain. Le Maroc est dans son Sahara. L'histoire de cette région prouve qu’elle a toujours été marocaine. La population du Sahara est marocaine et le restera jusqu'à l'ère des temps”, a conclu le diplomate marocain.