“Je voudrais saluer le Maroc pour ses politiques très visionnaires” qui s’appuient sur la conservation et le stockage de l’eau, a affirmé M. Kőrösi lors d’une interview accordée à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023 qui se tient du 22 au 24 mars au siège de l’organisation internationale.
Il a relevé que le stockage de l'eau est “l'un des éléments clés du renouvellement de nos politiques de l'eau et du climat”, notant que le stockage de cette source vitale peut se faire de plusieurs manières, en construisant des réservoirs pour conserver plus d'eau dans l'écosystème ou en procédant à son stockage dans les aquifères.
Cette stratégie, qui repose notamment sur une utilisation rationalisée de l’eau et l'augmentation du nombre des barrages, “contribuera grandement" à la dynamique de développement économique et social du Maroc, a ajouté le président de l'Assemblée générale de l'ONU, soulignant que le Royaume dispose d'une politique de l'eau "très sage".
Lors de la conférence des Nations Unies sur l’eau qui se tient pour la première fois depuis plus de cinq décennies, le Maroc sera représenté par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka à la tête d’une importante délégation. Le Royaume entend à cette occasion réitérer son engagement constant et plaider auprès de la communauté internationale pour une meilleure prise en compte de la problématique de l'eau dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 du développement durable.
Le Maroc prévoit aussi de réaffirmer ses liens avec ses partenaires, tout en faisant part de sa disposition à partager ses expériences et bonnes pratiques cumulées dans le domaine de l'eau, dans le cadre d’une coopération solidaire et agissante.
Évoquant les enjeux de cette conférence internationale pour une Afrique, aux prises avec l'impact du changement climatique et une succession de sécheresses et d’inondations, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies a indiqué que les pays du continent auront l’opportunité de proposer "leurs propres stratégies avec leurs propres visions" sur la façon d'intégrer les politiques de l'eau et du climat.
Il s’agit aussi pour les pays africains de débattre de la manière d’aligner les finances sur les projets et comment améliorer le système éducatif et renforcer la coopération des partenaires internationaux en matière de gestion de l’eau, a-t-il ajouté.
Le responsable onusien a, en outre, plaidé pour la création d’un système mondial d'information sur l’eau et d’un réseau d'éducation dans le monde pour former plus d'experts, en estimant que ces démarches seront bénéfiques pour les pays en développement, y compris en Afrique. “L'Afrique doit absolument améliorer son vivier d'experts”, a-t-il dit.
Il a par ailleurs émis le souhait de voir se produire, lors de la conférence, un "moment" historique en faveur de l'eau, similaire à celui qui a présidé à la conclusion de l'accord de Paris sur le climat en 2015.
La Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023, qui réunira des chefs d'État et de gouvernement, des ministres et des parties prenantes, sera consacrée à l’examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de la décennie d’action pour l’eau 2018-2028, qui a été proclamée par l’AG de l’ONU, en décembre 2016.
Au programme de ce conclave figurent des réunions plénières, un débat général, des dialogues interactifs de haut niveau dédiés à l’eau en lien avec la santé, le développement, le climat, la résilience, l’environnement et la coopération internationale, des évènements parallèles ainsi que des expositions.