"Le Maroc est considéré actuellement comme un modèle de réussite et d’excellence dans l’industrie du cinéma en Afrique", a-t-il ajouté, dans un entretien accordé à la MAP, saluant les efforts déployés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour le développement et la promotion de l’industrie cinématographique au Royaume.
"De manière générale, je trouve que le cinéma africain dans sa globalité a beaucoup évolué ces dernières décennies, et ce malgré les divers défis et obstacles qu’il peut y avoir", a-t-il indiqué, exprimant, dans ce sens, sa grande fierté de faire partie, depuis plus de trente ans, de cette grande famille du 7ème art africain.
Par ailleurs, afin de rendre le cinéma africain plus compétitif sur la scène internationale, M. Bemile, également ancien directeur du conseil d’administration du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a suggéré de développer plus de coopérations Sud-Sud dans l’industrie cinématographique africaine.
"Si on veut faire face au défi de financement dont souffre la distribution, la production et l’exploitation dans l’industrie il est impératif de signer des accords et d’établir des partenariats et des coopérations avec les différents pays du continent", a-t-il poursuivi, expliquant que "l'Union africaine (UA) avait émis sa volonté d’aider l’industrie cinématographique africaine en matière de financement mais certains pays hésitent ou tardent à répondre".
Le cinéaste burkinabé a également soulevé le problème de la distribution, de la diffusion et du manque de salles de cinéma en Afrique, appelant à "ouvrir plus de salles qui répondent aux normes internationales afin de contrer ce défi".
Par ailleurs, M. Bemile a souligné qu’ "un cinéma compétitif sur le plan international passe essentiellement par la formation cinématographique des professionnels", expliquant que "les professionnels de l’industrie doivent pouvoir maîtriser les techniques et l’art cinématographiques, en vue d’avoir une cinématographie de qualité qui s’impose sur la scène internationale".
Interrogé sur ses appréciations des longs-métrages participant à la compétition officielle du 23è FICAK, l’ancien secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, a relevé que "l’ensemble des films que nous avons regardé durant le festival étaient de bonne facture".
"C'est une grande fierté pour moi de relever le grand développement du 7ème art en Afrique à travers ces productions", a-t-il dit.
"Je suis également particulièrement honoré pour ma propre personne et pour mon pays le Burkina Faso d’être le président du jury longs-métrages cette année du FICAK, l’un des festivals pionniers de cinéma au continent", a-t-il ajouté, espérant que "le regard du jury par rapport aux films soit en cohérence avec celui du public".
La 23è édition du FICAK, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, met en compétition 12 longs-métrages réalisés par des cinéastes de dix pays africains ainsi que 15 courts-métrages représentant 13 pays du continent.
Cette grande fête annuelle du cinéma africain célèbre le 7ème art et rend hommage aux productions cinématographiques africaines. Elle permet également de promouvoir l'image du Royaume et faire valoir ses spécificités, ses potentialités en matière de cinéma et son interaction avec le cinéma des pays africains.
C’est avec une programmation riche en couleurs, en cultures et en productions cinématographiques que le FICAK va emmener les cinéphiles, les critiques, les intellectuels et le large public de la cité phosphatière dans un voyage inédit à la découverte de la richesse culturelle de l'Afrique.