-- Une dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi
Dans une déclaration à la MAP, l'universitaire camerounais a souligné que la diplomatie marocaine prônée par SM le Roi "demeure attachée à ses spécificités de pondération et de réalisme; sans jamais faillir de modération, sans omettre les principes de souplesse, sans perdre de vue les objectifs de respect du droit et de la légalité internationale et sans se lasser de revendiquer la justice et l'équité de recours au dialogue comme meilleure voie de règlement des conflits".
En effet, ajoute-t-il, le Souverain n'a eu cesse de mettre en avant le rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région et dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient et des liens spéciaux unissant la communauté juive d'origine marocaine à Sa personne.
De même, poursuit Alphonse Zozime Tamekamta, en Sa qualité de président du Comité Al-Qods, SM le Roi le Roi Mohammed VI, reste, de toute évidence, constant sur la question palestinienne, en soutenant "une solution fondée sur deux États vivant dans la paix et la sécurité, et en affirmant que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global".
Une consolidation des soutiens à la marocanité du Sahara
La décision du Premier ministre de l’Etat d’Israël, Benyamin Netanyahu, portant reconnaissance de la marocanité du Sahara, "est historique par sa portée et s'intègre comme une constance processuelle dans un accord transhistorique et l’expression d'une solidarité irréversible", a relevé l'expert camerounais.
Par cette décision, note-t-il, Israël reconnaît que l'initiative marocaine d'autonomie est la seule base pour une solution "juste et pérenne", garantissent paix et prospérité au Maghreb.
Le professeur d'Histoire des relations internationales (Polémologie et irénologie africaines) à l'Université de Yaoundé a, dans ce sens, soulevé que le soutien grandissant au plan marocain d'autonomie se traduit par la reconnaissante et la défense de la marocanité du Sahara, auxquelles s'ajoute la condamnation des actes répréhensibles du Polisario et de ses affidés (violation du droit international, défiance vis-à-vis de la communauté internationale, refus de coopérer avec les Nations Unies, enrôlement des enfants soldats, violation des droits de l’Homme dans les camps de détention de Tindouf, discours de guerre, etc).
Un message aux pays encore réticents ou indécis
L’engagement de la plupart des acteurs étatiques primordiaux en faveur d'une solution politique et consensuelle au sujet de l’artificiel différend autour du Sahara marocain et le soutien affiché au plan marocain d’autonomie des Provinces du Sud constituent un référent juridique important pour faire sortir certains pays comme la France, de leur zone de retranchement ou d’inconfort diplomatique au sujet de ce différend artificiel, a clairement et explicitement dit Alphonse Zozime Tamekamta.
Car, martèle-t-il, l'indécision ou la réticence manifeste de quelques pays, au risque de leur faire perdre un moment historique, serait des "baillons" ou des "menottes" à rejeter.
"La marocanité du Sahara est un élément structurant l’irénologie africaine sur la scène internationale", insiste l'expert camerounais.
Un positionnement de Dakhla comme "Gateway to Africa"
L'annonce de l'ouverture d'un Consulat d’Israël à Dakhla, contenue dans la lettre du 17 juillet 2023, positionne irréversiblement cette ville comme un "Gateway to Africa", dans le cadre de la mise en place de la ZLECAF, note l'universitaire camerounais.
Il a, dans ce sens, mis en avant la dimension géostratégique des provinces du Sud et la proximité culturelle avec les pays subsahariens (fondamentales pour l’avenir de la région euro-africaine dans son ensemble), la dimension géographique (le Maroc constituant une porte d’entrée vers l’Afrique et les provinces du Sud, dont Dakhla, seraient le point de passage naturel), la dimension politique (les provinces du Sud seraient un contributeur et un bénéficiaire majeurs de cette intégration).
Il s'agit également de la dimension intégratrice (hub africain nécessitant des infrastructures de transport -portuaire, aérienne, routière, électrique- afin que ces régions soient en mesure de devenir des plateformes logistiques et qu’elles puissent mieux acheminer les produits vers de nouveaux marchés), la dimension économique (dimension atlantique du Maroc en général et des provinces du Sud en particulier, lui permettrait de devenir une véritable plateforme économique entre le Nord et le Sud, favorisant les interconnexions et améliorant les spécialisations internationales des provinces du Sud).
Pour tout ceci, Israël s’est érigé comme un partenaire fiable et viable pour la construction partagée d’une économie stable et d’une paix durable au Maghreb et en Afrique, conclut Alphonse Zozime Tamekamta.