"L’Afrique est appelée à donner la priorité aux efforts visant à renforcer la résilience en assurant la stabilité macroéconomique et accélérant les réformes structurelles pour favoriser une croissance plus forte et plus inclusive", ont relevé M. Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique, et M. Jihad Azour, Directeur du Département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI lors d’un point de presse dédié à la publication du rapport "Africa: Special Issue—In Pursuit of Stronger Growth and Resilience" (Afrique : Numéro spécial – Pour une croissance et une résilience plus fortes), publié à l'occasion des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
Les deux responsables ont également mis en exergue l’importance pour les pays africains de se prémunir contre tout assouplissement prématuré de la politique monétaire et de rester engagés dans leurs plans d’assainissement budgétaire, afin de garantir une reprise plus stable et plus durable.
Les efforts de politique monétaire devraient rester étroitement axés sur la stabilité des prix, ont-ils préconisé, faisant savoir qu’il s’agit non seulement d’une priorité pour faire face à la crise du coût de la vie dans le continent, mais cela renforcerait également la crédibilité des banques centrales et la résilience macroéconomique globale.
Pour accompagner cette dynamique positive, les deux responsables du FMI ont exhorté la communauté internationale à accompagner les États les plus vulnérables et les plus touchés par les effets du changement climatique et des conflits, rappelant que le FMI a accordé des financements à hauteur de plus de 80 milliards de dollars à l’Afrique.
S’agissant des perspectives de croissance dans le continent, ils ont relevé que l’économie africaine devrait se renforcer, passant de 3,2 % en 2023 à 3,8 % en 2024, alors que l’investissement privé et la consommation devraient stimuler la croissance en 2024 pour plus des trois quarts des économies de la région.
"Il reste cependant d’importants défis à relever et il est trop tôt pour se réjouir. Pour de trop nombreux pays, l'inflation reste trop élevée, les vulnérabilités liées à la dette restent élevées et les taux de croissance à moyen terme sont trop faibles", ont-ils conclu.