"Le niveau de croissance démographique en Afrique dans les années à venir et les gisements de croissance dans le Continent sont exceptionnels. Néanmoins, de réels défis restent à relever sur le terrain", a déclaré M. Banga lors d'une conférence de presse à l'occasion des Assemblées annuelles de la BM et du Fonds Monétaire International (FMI), qui se poursuivent jusqu’au 15 octobre dans la cité ocre.
Parmi ces multiples défis, M. Banga a cité les problèmes liés aux échanges commerciaux, notant qu’il est encore "très compliqué" d'assurer la libre circulation des marchandises en Afrique.
"En effet, il est aujourd’hui moins cher d’envoyer une marchandise de l’Afrique vers une destination offshore et de la faire revenir en Afrique plutôt que de passer directement d’un pays à l’autre, à travers les frontières africaines", a-t-il ajouté.
Il faut donc favoriser davantage les échanges intra-régionaux, de manière à créer des opportunités d'emploi pour les jeunes et tirer ainsi profit de cette croissance démographique du Continent, a soutenu M. Banga.
Il a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de renforcer le système de santé, précisant que l’objectif n’est pas simplement de recevoir des soins, mais de mettre en place des dispositifs médicaux élaborés en Afrique pour l’Afrique.
A long terme, la garantie de l’accès aux soins et aux dispositifs médicaux passe par la fabrication de ces produits en Afrique pour l’Afrique, a insisté M. Banga, invitant les autres pays à s’inspirer de l’expérience marocaine en matière de fabrication des médicaments génériques.
"Cela permettra de résoudre une partie du problème de la chaîne d’approvisionnement en produits pharmaceutiques constaté durant la pandémie, et de mieux se préparer à toute éventuelle crise sanitaire mondiale", a expliqué M. Banga.
Il a, d'autre part, mis l’accent sur l’importance de renforcer le système éducatif pour permettre aux jeunes africains de faire montre de leurs capacités et mieux les préparer à l'intégration du marché de l’emploi.