Co-organisée par le comité marocain de l'Association internationale des hydrogéologues et l'Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, en partenariat avec la Direction de la recherche et de la planification de l'eau au ministère de l’Equipement et de l’Eau, cette conférence constitue une occasion pour promouvoir la recherche scientifique en concertation avec les professionnels du secteur et créer une plateforme de débat et d’échange d’expériences entre les différents intervenants nationaux et internationaux sur la thématique de l’eau dans les zones arides.
Ce rendez-vous qui se poursuit jusqu'au 25 novembre, offre également l’opportunité à tous les acteurs de l’eau pour échanger autour des méthodologies adaptées à l’exploitation optimale et à la gestion durable des ressources en eau dans les zones arides, en raison de la demande croissante liée à l’accroissement démographique couplé aux impacts négatifs du changement climatique.
Cette édition tenue sous le thème "La gestion participative des ressources en eau dans les zones arides", se veut également une opportunité pour les spécialistes de discuter et d’échanger des résultats de leurs travaux de recherches portant sur les solutions que les décideurs pourront appliquer dans les nouveaux modèles de gestion de la demande en eau et adopter en faveur d’une gouvernance avancée des ressources en eau.
S'exprimant à l'ouverture de cette conférence, le chargé de mission auprès de la Direction de la recherche et de la planification de l’eau au ministère de l’Equipement et de l’Eau, Moulay Driss Hasnaoui a souligné que cette conférence constitue une occasion pour échanger les expertises et les expériences, dans la perspective d’émettre des propositions et des recommandations pour relever les défis liés au développement durable des ressources en eau.
Dans cette optique, M. Hasnaoui a rappelé la politique de l'eau au Maroc qui a connu d'importantes évolutions positives depuis l'adoption de la politique de construction des barrages initiée par feu SM Hassan II, et qui a été poursuivie avec dynamisme par SM le Roi Mohammed VI, ayant permis au Royaume de mobiliser d'importantes ressources en eau et de faire face aux risques des inondations.
En vue de soutenir ces acquis et accompagner les différents programmes et plans de développement économique et social au niveau national, a-t-il avancé, il a été procédé à l’adoption du Plan national de l'eau qui constitue un projet de feuille de route pour affronter les défis de l'eau au cours des 30 années à venir et accompagner la croissance économique.
Ce Plan prévoit notamment la poursuite du développement de l’offre en eau à travers la mise en place de grands barrages et le recours aux ressources en eau non conventionnelles, a-t-il enchainé, citant à cet égard le dessalement de l’eau de mer, la collecte des eaux pluviales, la réutilisation des eaux usées traitées et la mise en place des petits barrages et lacs collinaires.
En outre, il a rappelé que la loi N°36-15 relative à l'eau repose sur plusieurs normes et mécanismes portant notamment sur l'utilisation de l'eau de mer, la réutilisation des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer.
De son côté, le président du comité marocain de l'Association internationale des hydrogéologues, Bouabid El Mansouri a indiqué que le Royaume a entrepris ces dernières années des réformes institutionnelles, promulgué des lois et créé des organismes réglementaires et techniques pour garantir la gouvernance des ressources en eau, citant en l’occurrence le projet d'interconnexion entre le bassin de Sebou et celui de Bouregreg et les projets relatifs à la mise en place des stations de dessalement de l'eau de mer.
M. El Mansouri a aussi souligné que cette conférence tend à créer une plateforme permettant aux experts et chercheurs d'échanger les expériences et les solutions scientifiques et techniques pour en tirer profit dans le cadre de programmes nationaux visant à préserver les ressources en eau et à assurer la production et la gestion de ressources en eau non conventionnelles notamment dans les zones arides.
Pour sa part, le directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, Sidi Mokhtar El Kanti a relevé que la gestion des ressources en eau nécessite une approche participative et intégrée entre les différentes parties prenantes dans le domaine de l'eau, notant que l'Agence est un acteur primordial dans la gestion et la planification des ressources en eau.
Par ailleurs, il a fait savoir que l’Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab est en phase de conclure trois conventions de partenariat avec l'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs, l'Ecole Hassania des Travaux Publics et l'Université Ibn Zohr, dans le but d'encourager la recherche scientifique et d'échanger des données et des résultats liés aux ressources en eau, en plus de l’organisation d’une série d’ateliers autour de la thématique de l’eau.
Le programme de cette 4e édition, à la quelle prennent plus de 120 participant, prévoit une série de sessions thématiques portant notamment sur "Les ressources en eau et changements climatiques: adaptation et résilience", "Aquifères côtiers, qualité, diagnostic et monitoring", "Economie de l’eau en agriculture: nouvelles technologies et stratégies de pilotage" et "Exploration et exploitation des ressources en eau profondes".
En marge de cet évènement, des stands professionnels ont été aménagés au hall du palais des congrès, regroupant une dizaine de bureaux d'études et d’entreprises spécialisées dans l'étude et la réalisation de forages, ainsi que des institutions publiques.
Cette conférence a été précédée par un atelier de formation au profit des doctorants en matière de protection et de gestion des ressources hydriques, en particulier dans les zones arides.
Au programme figure également des visites de terrain aux projets hydrauliques à Laâyoune à savoir la station de dessalement de l'eau de mer, la station d'épuration des eaux usées, le chantier de forage profond et le barrage Seguia El Hamra.
La cérémonie d’ouverture de cette conférence s’est déroulée en présence notamment du wali de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, gouverneur de la province de Laâyoune, Abdeslam Bekrate, du président du Conseil régional, Hamdi Ould Errachid, des chefs des services extérieurs et d’élus.