Paraphé par le ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le directeur des opérations pour les pays voisins de l’Union européenne à la BEI, Lionel Rapaille, en présence du directeur général de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, ce contrat de financement afférent à la stratégie "Forêts du Maroc 2020-2030" s’inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la BEI et s'étend sur la période allant de 2024 à 2028.
Ce partenariat financier s'inscrit également dans le cadre des efforts déployés par le Maroc, sous la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la modernisation et le renforcement de la compétitivité du secteur des eaux et forêts.
Structuré autour de trois composantes essentielles, le contrat de financement met l'accent sur l'adaptation au changement climatique, la promotion de la biodiversité, et le renforcement des capacités institutionnelles pour une mise en œuvre efficace et coordonnée.
La première composante concerne l’appui aux plans d’aménagement des bassins versants pour réhabiliter les forêts, réduire l’érosion, préserver les ressources en eau et la fertilité des sols. Elle inclut des reboisements, une régénération naturelle assistée, le contrôle mécanique de l’érosion, la revégétalisation des ravines, et l’ouverture ou l’entretien des pistes forestières.
La deuxième composante du contrat est relative à la conservation de la biodiversité et la valorisation de l'écotourisme dans les parcs nationaux, avec la conservation et la réhabilitation des habitats et des espèces, le développement d’une infrastructure adéquate, et la promotion de l’écotourisme.
Quant à la troisième composante, elle est destinée à l’assistance technique à l’ANEF dans la préparation et la mise en œuvre du projet, et l'appui aux filières, avec une subvention de la Facilité d’Investissement pour le Voisinage de l’Union européenne.
S’exprimant à cette occasion, M. Lekjaa a mis l’accent sur l’importance de la signature de ce contrat de financement qui marque un jalon significatif dans la réalisation des objectifs environnementaux et socio-économiques du Maroc.
Il a, dans ce sens, mis en exergue les engagements du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques, y compris l'engagement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030, et la transition vers le développement des énergies propres et renouvelables.
Le ministre a, en outre, mis en avant l'originalité du programme d’appui aux forêts, mettant en lumière le renforcement de la captation des émissions de gaz à effet de serre et la contribution en énergie propre.
De son côté, M. Rapaille a souligné l’importance de ce contrat de financement qui s'articule autour d'une approche intégrée visant à renforcer la biodiversité des parcs nationaux du Royaume et à faire face aux défis du changement climatique, tout en favorisant le développement économique de ces zones forestières.
Il s’agit aussi d’un financement qui s'inscrit dans un projet global répondant à divers objectifs, a-t-il relevé, notant que ledit programme inclut des actions cruciales telles que la protection contre l'érosion, l'aménagement des espaces forestiers, et promeut une approche inclusive en impliquant l'ensemble des acteurs locaux.
Et de préciser que ce programme novateur vise à concilier des enjeux variés tels que la protection de l'environnement, la préservation de la biodiversité souvent négligée, outre la promotion du développement économique du pays.
Pour sa part, M. Houmy a mis en relief le rôle de cette initiative à même de créer un environnement propice à la mise en œuvre efficace de la stratégie forestière, précisant que la signature de cet accord de financement avec la BEI pour la concrétisation de la stratégie Forêts du Maroc, s'inscrit dans la continuité d'autres accords déjà conclus, tels que ceux avec l'Agence Française de Développement et la coopération avec l'Union européenne.
Axée sur la préservation de la biodiversité, l'adaptation aux changements climatiques et la collaboration avec les populations locales, cette stratégie met en valeur l’importance des populations usagères des forêts en tant qu'acteurs incontournables dans la gestion durable des ressources naturelles, a-t-il indiqué.
À l’issue de la cérémonie de signature, M. Lekjaa et M. Rapaille ont salué le niveau des liens de coopération entre le Maroc et la BEI, tout en exprimant leur volonté d'engager une réflexion conjointe pour renforcer l'accès à de nouveaux moyens de financement.