Intervenant à l'ouverture d'un séminaire organisé sous le thème "Gestion de la sécheresse dans un contexte de changement climatique: défis et solutions", M. Baraka a mis en exergue l'importance vitale de cette ressource précieuse ainsi que l'engagement collectif pour sa préservation et son développement en vue de répondre aux besoins croissants en eau au Maroc, dans un contexte de sécheresse, surtout durant les six dernières années.
Cette situation de stress hydrique tire la sonnette d'alarme en accentuant le phénomène de la rareté de l’eau et interpelle tous les citoyens, chacun de par sa position et sa relation quotidienne avec l’eau, pour œuvrer à sa préservation et veiller à son utilisation avec responsabilité, a-t-il prévenu, mettant en garde contre une aggravation possible de la situation "dans l’avenir en raison des effets et impacts négatifs du changement climatique sur les ressources en eau".
Selon M. Baraka, la sécheresse est devenue structurelle au Maroc imposant de plus en plus la bonne coordination entre les institutions œuvrant dans le domaine de l'eau ainsi que sa bonne gouvernance, parallèlement à un renforcement des actions de communication sur les enjeux hydriques auprès des différentes cibles et leur sensibilisation à la nécessité d’adhérer à un changement de comportement vis-à-vis de l’utilisation de l’eau en faveur de sa conservation et son économie.
De son côté, l'ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a indiqué que l'Agence française de développement (AFD) appuie la politique "claire et volontariste" du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques.
Le diplomate français a rappelé l'engagement "très conséquent" de l'AFD depuis 30 ans au Maroc avec un milliard d'euros en appui aux politiques publiques visant à améliorer l’accès à l’eau potable.
Cet appui de l'AFD s'inscrit dans l’accompagnement des politiques publiques du Royaume en droite ligne du nouveau modèle de développement, a-t-il ajouté, soulignant en outre que la gestion du stress hydrique est un enjeu commun dans le pourtour méditerranéen.
M. Lecourtier a aussi assuré que la France, avec ses partenaires de l’Union européenne (UE), se tiendra aux côtés du Maroc pour trouver des solutions innovantes en vue d’avoir une gestion plus efficiente des ressources en eau, faisant savoir que l’AFD a financé plusieurs programmes développés par l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) et d’autres acteurs dans le Royaume.
Le diplomate français a, en outre, appelé à mobiliser les universités et centres de recherche pour inventer les technologies de demain en vue de gérer les ressources hydriques, soulignant également l’importance de développer l'offre de l'eau et de gérer ses usages.
Ce séminaire, organisé en célébration de la Journée mondiale de l'eau par le ministère de l'Equipement et de l'Eau en partenariat avec l'AFD, a été l'occasion de récompenser 14 écoliers de l'Académie Régionale de l'Education et de la Formation de la région de Rabat-Salé-Kénitra, lauréats d'un concours d'arts plastiques autour de la préservation de l'eau et l’économie de son utilisation.
Il a pour objectif de sensibiliser aux défis liés à la gestion de l’eau dans un contexte de rareté et discuter des solutions de renforcement de la résilience de ce secteur et favoriser l'échange d'expériences et les meilleures pratiques en matière de gestion de la sécheresse dans un contexte de changement climatique au Maroc et dans d’autres pays méditerranéens avec un contexte climatique similaire.