Cette rencontre a été l'occasion de présenter les différents sujets contenus dans ce nouveau numéro, dont le dossier principal consacré au thème "Patrimoine culturel marocain face aux catastrophes", notamment le séisme d’Al Haouz et son impact sur le patrimoine matériel et immatériel des populations concernées.
Dans une déclaration à la MAP, le Président délégué de la SMAP, Abdelaziz Touri, a indiqué que la publication de la revue "Le jardin des Hespérides", s'inscrit dans le cadre des actions entreprises par la SMAP, sous la présidence de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, pour promouvoir le patrimoine culturel et civilisationnel du Royaume.
"Le Maroc est un pays au passé très riche, à la civilisation ancrée dans l’histoire, un pays disposant de multiples traditions, d’us et de coutumes, auxquelles nous sommes attachés et que nous voulons à travers nos modestes actions, faire connaitre auprès du plus grand nombre de citoyens et à l’étranger, car il y va de notre avenir, le patrimoine n’étant pas uniquement une vue vers le passé, mais c’est aussi une vue vers le futur", a souligné M. Touri.
Ce quinzième numéro comprend les contributions d'auteurs issus de différentes spécialités, proposant une large approche du phénomène des catastrophes naturelles et de ses effets directs et indirects.
Il s’agit notamment d’analyses géologiques et géo-morphologiques, et d’études dédiées à l’archéologie, la muséologie, et l’archéoséismologie, rédigées en langues française, arabe et anglaise.
Dans l’éditorial, le professeur à la Faculté des lettres et sciences humaines de Marrakech, Hicham Rguig, relève que "tout comme d'autres catastrophes, le séisme d’al-Haouz n'a pas affecté seulement les monuments historiques, les sites archéologiques et les tissus anciens, mais aussi les paysages culturels et naturels ainsi que les aspects intangibles de ces biens du patrimoine, sans oublier les collections muséales et les artéfacts (tapisseries, bijoux, manuscrits, céramiques et autres objets plus ordinaires animant les vies et les événements des communautés locales)".
Le défi, au lendemain de la catastrophe, a-t-il fait observer, demeure énorme et le coût, pour remédier aux dégâts et remettre ces "patrimoines" debout, considérable, soulignant que s'il y a une leçon à retenir des expériences d'autres pays aux quatre coins du monde, c'est qu'il faut systématiquement intégrer la gestion des risques dans les efforts de relèvement et de réhabilitation après les catastrophes et de suggérer des mesures préventives à prendre.
La revue propose aux lecteurs des articles variés, tels que "Patrimoine culturel matériel marocain face aux séismes", "Contexte géodynamique du séisme du Haut Atlas d’Al Haouz, impact sur le patrimoine culturel et conditions de relèvement", "Archéosésismologie, étude du danger sismique en utilisant les données archéologiques des sites" et "Volubilis et le tremblement de terre de 1755 : Controverse sur la restauration de l’arc de triomphe de Caracalla".
Elle comprend également des articles traitant du patrimoine vivant de la danse martiale de Taskiwin, un portrait dédié au Maallem "Mohamed Kamal Bellamine : le géant des arts du bois au Maroc", ainsi qu’un article consacré aux sites légendaires, à l'image de "Tinmel, chef-d’œuvre de l’architecture almohade".