Pour plusieurs des spectateurs de la 2ème édition du festival Cas Anfa Latina, qui célèbre la musique latine dans tous ses états et toutes ses formes, la montée sur scène de ce groupe à Casablanca est "inratable". En effet, nombreux étaient ceux qui faisaient le pied de grue bien avant l’apparition de ces incontournables de la scène musicale latino, lauréats de 3 Grammy Awards et 5 Latin Grammy Awards.
Pour cette deuxième soirée, Los Van Van annoncent les couleurs dès leur arrivée : le plus important ce soir est de transmettre au public marocain ce qu’est le groupe et ce qu’est son âme, ainsi que l’amour et la culture qu’il représente, a déclaré à la presse la chanteuse Vanessa Formell.
"C’est aussi l’occasion de partager avec le public marocain notre album +Modo Van Van+ qui vient de sortir, et que nous cuisinions depuis plusieurs années. Avec cet album nous voulons prolonger le succès du groupe tout en restant fidèle à son esprit", a-t-elle ajouté.
Chose promise, chose due. L’heure affichait 22H00 lorsqu’une folle ambiance se déchaine marquant le coup d’envoi du concert tant attendu, lequel permettra aux milliers de festivaliers de vivre, au cœur de Casablanca, une expérience outre-atlantique unique, avec tous les ingrédients latinos, ou presque. L’ambiance frénétique n’accusera de baisse de régime aucune tout au long du concert, car Los Van Van sont plutôt doués pour garder le cap, à l’image de l’influence et de la longévité qu’ils ont su maintenir.
Ce groupe mythique de musique populaire cubaine a été fondé en 1969 par le compositeur, bassiste et arrangeur Juan Formell. Entouré d’une formation musicale éclectique, il a créé sa propre fusion de songo, timba, salsa et rock, pour 15 albums enregistrés et, au passage, des succès retentissants.
Après le décès de Juan Formell en 2014, c’est son fils Samuel Formell qui a pris le flambeau, perpétuant ainsi l'héritage musical et l'influence éternelle de Los Van Van sur la scène mondiale.
Samuel, directeur musical de Los Van Van, a expliqué en backstage que le secret de cette longévité est simple. "Il est lié à l’esprit qui a présidé à la création même du groupe: révolutionner la musique cubaine tout en continuant d’incarner son essence. Cette ambition est omniprésente dans tout ce que font Los Van Van".
"Le défi a toujours été pour nous de se maintenir au sommet, car cela est toujours plus difficile que la tâche d’y parvenir. Le secret c’est, en définitive, de se mettre dans la peau du public, savoir ce qui le fait danser et ce qui le rend joyeux", a-t-il poursuivi.
Ce succès de Los Van Van auprès du public repose en effet sur deux styles musicaux qu’ils ont créé : le songo et la timba. Habilement, ils ont su moderniser la charanga, la structure de base du groupe, en ajoutant trombones, guitare et basse électrique, synthétiseur et batterie.
L’effervescence musicale latine prolongée samedi par Los Van Van se poursuivra ce dimanche avec notamment un concert d’Elvis Crespo, figure emblématique de la musique latine et légitime ambassadeur du merengue. Originaire de Porto Rico, il est devenu un véritable phénomène mondial, particulièrement au Maroc, grâce au succès planétaire de titres comme "Suavemente", "Tu Sonrisa" ou "Besame en La Boca".
En amont du festival, les organisateurs offrent aussi des cours de danses avec les écoles "Kukumpa", "La Clave" et "Salsa Blanca", des animations avec DJ Temazo, la batucada de CasaHeros, et des shows de Samba brésilienne, entre autres.