S'exprimant à l'ouverture du forum "Journées de la Résilience au Maroc", M. Sadiki a indiqué que les succès des projets phares tels que le projet PPP d'El Guerdane, réalisé en 2009 pour la sauvegarde de la zone agrumicole sur 10.000 hectares, et le projet de PPP de Chtouka, réalisé en 2022 pour l'irrigation de 15.000 hectares par dessalement de l'eau de mer, sont aujourd'hui considérés comme des cas d'école à l'international.
Parallèlement, le ministre a insisté sur les efforts que le Maroc a engagés depuis des décennies pour assurer une croissance durable, moins dépendante des aléas climatiques, et garantir un approvisionnement en eau fiable et résilient.
Ces efforts, a-t-il poursuivi, s'inscrivent dans une politique volontariste, articulée autour de stratégies agricoles et hydriques audacieuses, avec un accent particulier sur la rationalisation de l'utilisation des ressources en eau pour faire face à la raréfaction croissante de cette ressource.
En outre, M. Sadiki a mis en avant l'importance de cet événement, qui représente une occasion importante de partage des connaissances, expériences et meilleures pratiques pour le renforcement des capacités, l'identification de solutions novatrices, et le développement de partenariats solides pour relever les défis de la gestion de l'eau dans un contexte de sécheresse croissante.
Il a aussi souligné l'engagement continu de la communauté internationale envers le Maroc et d'autres régions confrontées à des défis similaires, appelant à redoubler d'efforts pour soutenir les pays les plus vulnérables dans leur quête d'une gestion durable de cette ressource vitale.
De son côté, la directrice adjointe de l'Institut International de Gestion de l'Eau (IWMI), Dr. Rachael McDonnell, a estimé que les "Journées de la Résilience au Maroc" témoignent d'un engagement à poursuivre et à élargir les partenariats menant à des stratégies d'adaptation concrètes.
Elle a également fait savoir que le partenariat de l'IWMI avec le Maroc a déjà permis de développer un solide plan de préparation à la sécheresse pour le pays.
Et de soutenir : "Grâce aux projets en cours portant sur la comptabilité de l'eau et la gouvernance de la résilience à plusieurs échelles, l'engagement des deux parties en faveur d'une gestion durable de l'eau est renforcé".
A cette occasion, un mémorandum d'entente a été signé entre le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, représenté par la direction de l'Irrigation et de l'Aménagement de l'Espace Agricole (DIAEA) et l'IWMI.
Cet accord vise à développer le secteur de la réutilisation des eaux usées traitées en agriculture, à optimiser la productivité de l'eau dans les territoires et les exploitations agricoles, et à soutenir une croissance agricole durable.
Un deuxième protocole d'accord a été également signé entre l’Association nationale des améliorations foncières, de l’irrigation, du drainage et de l’environnement (ANAFIDE), représentée par son président Aziz Fertahi et l'IWMI. Ce deuxième accord a pour objectif d'améliorer les pratiques de gestion de l'eau à travers des initiatives spécifiques, telles que l'augmentation de l'efficacité et de la durabilité de l'irrigation et le développement du secteur du traitement des eaux usées.
Organisées jusqu'au 28 juin à l'initiative du ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, en partenariat avec l'IWMI, ces journées sont conçues comme un forum collaboratif essentiel, dédié à l'exploration et à la réflexion sur l'état des systèmes hydriques et agricoles marocains face aux défis du changement climatique.
Cet événement vise à enrichir la feuille de route du Royaume pour accroître la résilience au changement climatique en offrant une plateforme pour dévoiler et transférer les résultats, les solutions et les recommandations récentes de l'IWMI, tout en soulignant l'importance cruciale de la recherche, du développement et des partenariats pour une gestion proactive des défis climatiques.