Organisée par la Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ), en partenariat avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) du Maroc et le Réseau européen des services d’inspection de la justice (RESIJ), cette conférence s'inscrit dans le cadre du programme conjoint intitulé "Protéger les droits de l'Homme, l'État de droit et la démocratie par des normes partagées dans le sud de la Méditerranée" (Programme Sud V), co-financé par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe.
S'exprimant à cette occasion, la cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe au Maroc, Carmen Morte-Gomez, a souligné que cette conférence consacre l’importance du réseau en tant que canal d’échange privilégié dans la région, qui continue de s’élargir chaque année en renforçant sa pertinence dans la quête commune pour améliorer la justice, rappelant que le réseau a été établi, en mai 2022 à Casablanca, avec la vision de renforcer les systèmes d’inspection judiciaire des pays arabes, en favorisant la coopération, le partage des connaissances et l'adoption des meilleures pratiques.
Mme Morte-Gomez a noté que les deux précédentes conférences ont été marquées par le traitement des questions liées au statut et aux compétences des inspections de la justice, à la mise en œuvre des missions de contrôle des personnes et d’organisation des tribunaux, et aux perspectives et aux nouvelles missions des inspections, ainsi qu'à la déontologie et à la liberté d’expression personnelle des magistrats, leur indépendance, et les exigences de leur activité professionnelle.
Elle a fait savoir que le programme de cet événement inclut des thèmes vitaux qui reflètent les défis actuels posés, notamment la relation des magistrats avec la presse et les médias, l’utilisation des réseaux sociaux par le juge du point de vue de la liberté d’expression et la participation des magistrats à des activités organisées par des partis politiques, soulignant que ce programme a été structuré pour maximiser les opportunités d’analyser ces situations, d’appréhender les problématiques, et de considérer les réponses possibles pour en tirer des enseignements concrets applicables à des contextes similaires.
Pour sa part, l'inspecteur général des affaires judiciaires au sein du CSPJ, Abdellah Hamoud, a affirmé que cette conférence vise à promouvoir le travail des services d'inspection de justice des Etats membres du au sein du réseau arabe, en leur offrant un espace approprié pour échanger les expériences et discuter des moyens de résoudre les problèmes posés.
M. Hamoud a souligné que la prochaine étape sera marquée par la mise en place d'une série d'initiatives et de programmes visant à discuter de plusieurs questions liées au travail des services d'inspection de la justice et à partager les expériences et les bonnes pratiques, en vue de renforcer leur performance et promouvoir leur rôle dans l'écosystème judiciaire, ainsi que d'organiser des activités communes dans les domaines de la formation.
Il a, à cet égard, relevé que cette conférence contribuera à renforcer les liens entre les membres du Réseau Arabe des Services d’Inspection de Justice et avec le RESIJ pour aborder les défis communs rencontrés par les services d’inspection de la justice, ainsi qu'à développer les systèmes d'inspection de justice des membres du réseau.
De son côté, le représentant du RESIJ, Mircea Teis, a salué le processus d'expansion dynamique que connait le Réseau arabe des services d’inspection de justice, soulignant que le rôle du magistrat exige aujourd'hui un repositionnement par rapport aux situations actuelles, afin d'améliorer la qualité et l'efficacité de l'acte judiciaire.
La cérémonie d'ouverture de cette conférence a été marquée par le lancement du site internet du réseau, visant à améliorer la communication et le partage d’informations au sein du réseau.
Au programme de cet événement de deux jours figurent des ateliers pratiques traitant de la relation des magistrats avec la presse et les médias, l’utilisation des réseaux sociaux par le juge du point de vue de la liberté d’expression et la participation des magistrats à des activités organisées par des partis politiques, ainsi qu'une réunion des membres du Réseau arabe des services d’inspection de justice.