S’exprimant à l'ouverture de la 9ème Conférence des ministres des Waqfs et des affaires islamiques dans le monde islamique, M. Toufiq a indiqué que la question des attributions des ministères des affaires islamiques dans les pays islamiques requiert une révision globale de la conceptualisation et de la gestion des affaires non islamiques dans un pays islamique, en prenant en considération l’action commune avec le monde entier.
Il a expliqué que le ministre des Habous au Maroc est membre d'un gouvernement composé de plus de vingt ministères, ajoutant que les textes réglementaires du ministère sont émis par des Dahirs Chérifiens, avant d'être publiés au Bulletin officiel.
M. Toufiq a ajouté que la politique et la gestion de la chose religieuse au Maroc relèvent de Imarat Al-Mouminine, un constat fondé sur les traditions marocaines basées sur la "Beia", qui est un pacte écrit précédant la Constitution qui stipule que la religion officielle au Maroc est l'Islam.
Le ministre a précisé que cette spécificité n’est pas en déphasage avec le questionnement du ministre des Habous devant le Parlement ou avec ses rapports avec les médias dans le cadre de la liberté d'expression.
En ce qui concerne l’encadrement religieux des citoyens au niveau du ministère, a-t-il poursuivi, il est assuré par sept directions, à savoir les directions des affaires islamiques, des mosquées, des préposés religieux, de l'enseignement traditionnel, des affaires juridiques, des affaires administratives et de la coopération et l'inspection générale.
De son côté, le ministre saoudien des Affaires islamiques, président exécutif de la Conférence des ministres des Waqfs et des affaires islamiques dans le monde islamique, Abdellatif bin Abdelaziz Al-Sheikh, a souligné que son département oeuvre à jeter des ponts de communication avec les ministères des affaires islamiques de divers pays du monde afin de développer l'action islamique et de renforcer les liens et la coopération en vue de promouvoir les valeurs de modération et de juste milieu et de faire face au terrorisme.
Il a, par ailleurs, noté que la conférence vise à renforcer la solidarité entre les Etats islamiques membres, la coordination et la coopération dans les domaines de la daâwa (appel à l’Islam), des waqfs et des affaires islamiques et à déployer les efforts pour favoriser une bonne compréhension de l’Islam dans le monde selon le Saint Coran, la tradition prophétique et les traditions des pieux ancêtres de la Oumma, a ajouté le ministre.
Placé sous le thème "Le rôle des ministères des Affaires islamiques et des Waqfs dans la promotion des principes de modération et la consolidation des valeurs de tolérance", cet événement est l’occasion de discuter de la cause palestinienne, des questions de la daâwa et de l’entretien des mosquées, de l’enseignement et ses institutions, des critères de traduction du Coran, des médias, ainsi que de la préservation et la mise en valeur du waqf, a-t-il fait savoir.
Les participants vont aussi se pencher sur les valeurs humaines comme la coexistence et la tolérance, la haine à l’égard de l’Islam et des musulmans, le renforcement de l’esprit du patriotisme dans les pays du monde islamique et son impact sur la stabilité des sociétés islamiques, ainsi que sur la spécificité islamique dans le cadre de la mondialisation culturelle.
Organisée par le ministère saoudien des Affaires islamiques, la 9ème Conférence des ministres des Waqfs et des Affaires islamiques dans le monde islamique verra la participation de ministres, de muftis et de présidents de conseils et d’associations islamiques de plus de 60 pays.
Les dix sessions de dialogue, qui ponctueront cet évènement, offriront une plateforme d’échange autour de thèmes se rapportant à la lutte contre l'extrémisme, le terrorisme et les discours de haine et à la consécration des principes de juste milieu et de modération.
En sus, la rencontre sera l'occasion pour les participants de partager leurs expériences et les bonnes pratiques en matière de construction et d’entretien des mosquées et de nomination d’imams, de prêcheurs et de muezzins, de nouvelles technologies d’information.