Organisé sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste et dans le cadre de la préparation à la lutte contre les pollutions marines accidentelles, l'exercice "SIMULEX-2024" a pour principaux objectifs d’évaluer le Plan d’Urgence National (PUN) sur les plans opérationnel, technique et logistique, tout en renforçant la coopération et la coordination entre les différents acteurs civils et militaires impliqués.
Il vise également à tester l’efficacité des moyens déployés dans le cadre du plan d’urgence, à évaluer l’interopérabilité des systèmes de communication aériens, maritimes et terrestres (A-M-T), et à impliquer les opérateurs pétroliers du port Tanger Med dans la lutte contre la pollution marine accidentelle.
Dans une déclaration à la presse, le chef de la Division des programmes à la Direction de l’économie circulaire et de la lutte contre la pollution au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Hamid Rhiouani, a souligné que cette simulation comporte des interventions en mer et à terre, précisant que les opérations en mer seront pilotées par la Marine Royale, en collaboration avec la Gendarmerie Royale et les Forces Royales Air, tandis que les opérations sur terre, au niveau de la plage de Dalia, seront assurées par la Direction Générale de la Protection Civile, en partenariat avec les différents départements militaires et civils.
La coordination de cet exercice, a-t-il enchaîné, sera assurée par un poste de commandement national situé au niveau du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable à Rabat, présidé par le Secrétaire général du ministère, en collaboration avec un poste de commandement local installé au Port Tanger Med, sous la supervision du Gouverneur de la province de Fahs-Anjra.
Le scénario de cette 11è édition simule un accident impliquant le pétrolier "MAR DEL SUR", en provenance de Bilbao et transportant 40.000 tonnes de fuel lourd, dont une déchirure de la coque a provoqué le déversement de 3.000 m3 de fuel à proximité des côtes marocaines, menaçant les écosystèmes marins et les plages avoisinantes, notamment celle de Dalia.
À la suite de l’alerte et la collecte d’informations détaillées sur l’ampleur de l’incident, le Coordonnateur national a activé le PUN, déclenchant une série d’opérations de confinement et de récupération du pétrole, mais également un plan de sauvetage de trois blessés, dont deux blessés graves transportés par hélicoptère.
Tout au long de l’opération, les postes de commandement sont restés en contact avec les unités d'intervention, permettant de connaître en temps réel la situation en mer et sur terre.
Un déploiement important de moyens a eu lieu pour assurer le bon déroulement de ces opérations, incluant des vedettes de confinement et de récupération, une équipe de plongeurs et un hélicoptère de sauvetage, ainsi que des drones utilisés pour la surveillance et l’évaluation de la nappe d’hydrocarbures, en plus des dispositifs de sécurisation de la zone touchée, de détection et de communication.
Parallèlement, la Direction générale de la Protection civile a assuré la coordination des efforts sur terre, au niveau de la plage Dalia, notamment avec l’installation de barrages flottants et d’écrémeurs, afin de protéger les côtes et les infrastructures vitales.
Le Commandant régional de la Protection civile à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Colonel Redouan Ahassad, a, à cet égard, souligné que le rôle central de la Protection civile dans cet exercice est de piloter les opérations visant à lutter contre la pollution sur le littoral, et ce en étroite coordination avec tous les intervenants, relevant que cette approche collaborative est essentielle pour préserver l’écosystème côtier et protéger non seulement les plages, mais aussi les infrastructures côtières, qui revêtent une importance économique et sociale cruciale pour la région.
L’exercice constitue également une opportunité pour la Protection civile d’évaluer ses capacités opérationnelles et d’améliorer ses moyens d’action, en particulier en matière de communication avec les différents acteurs impliqués, a-t-il enchainé, notant qu'il permet également de tester les équipements utilisés pour répondre aux urgences écologiques, en vue de les moderniser, renforçant ainsi l’efficacité de l’intervention face à d'éventuelles menaces environnementales.
Ont participé à cet exercice, les représentants du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, du ministère de la Justice, du ministère de l’Economie et des finances (MEF), du Ministère de l’Equipement et de l’eau - Direction des ports et du domaine public maritime (DPDPM), du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts -Département de la pêche maritime- (Direction des pêches maritimes, Institut national de la recherche halieutique (INRH) et Centre de coordination du sauvetage maritime (MRCC)), et du ministère du Transport et de la Logistique - Direction de la marine marchande (DMM) et Centre de surveillance du trafic maritime (CSTM).
A cela s'ajoutent les représentants de l'Agence nationale des ports (ANP), de la Direction générale de la météorologie (DGM), du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS), de la société civile et des opérateurs pétroliers portuaires.