Initiée en coordination avec la délégation préfectorale de la Santé à Fès et le Centre d’accompagnement et de réinsertion de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus à Fès sous le thème "Il est temps d’agir", cette journée s'inscrit dans le cadre du plan "Maroc sans Hépatite C" du ministère de tutelle lancée en 2022 avec pour objectif d'éliminer l'HVC en tant que menace de santé publique à l'horizon 2030.
Dans le cadre de cette journée, ces anciens détenus ont bénéficié de séances de sensibilisation aux maladies sexuellement transmissibles animées par des professionnels de la santé ainsi que tests de dépistage gratuits des IST mis à leur disposition dans les locaux du Centre d’accompagnement et de réinsertion de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus à Fès.
Dans une déclaration à la MAP, Sanae Zine, responsable régional des programmes des infections sexuellement transmissibles et les hépatites virales à la direction régionale de la santé et de la protection sociale, a indiqué que cette journée s’inscrit dans le cadre d’une campagne régionale de lutte contre les IST.
Cette journée, la troisième du genre organisée au Centre d’accompagnement et de réinsertion, "nous permet d’interagir directement avec les anciens détenus afin qu’on puisse répondre à leurs interrogations sur les IST et les dispositions à prendre en cas d'infection", a expliqué Mme Zine, ajoutant que cette action tend également à lever les stéréotypes liés à ces infections virales, dont l'hépatite C, le VIH et la syphilis, et d'informer les populations ciblées des prises en charges et des traitements disponibles.
"Beaucoup ne savent pas par exemple que le traitement pour l’hépatite C est disponible gratuitement pour les patients atteints de cette maladie et qui peuvent se rétablir complètement au bout de quelques mois de traitement", a-t-elle fait savoir.
De son côté, le coordinateur régional de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Kamal El Ouarti a affirmé que cette journée, dont ont bénéficié 34 anciens détenus, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Fondation visant à réintégrer cette catégorie dans la société.
"Ceci est d’autant plus important que les détenus vivent dans des lieux confinés propices à la propagation de certains infections virales", a-t-il souligné, notant que la Fondation prend en charge les anciens détenus au moment de leur remise en liberté pour faciliter leur réinsertion au sein de leurs familles et milieu professionnel.