L'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 5 janvier 2025, réunit une centaine d’œuvres réalisées depuis les années 1960 - peintures, œuvres graphiques, tapisseries et céramiques - alors que l’artiste posait les bases de son style unique, jusqu’à aujourd’hui où sa vision continue d’élargir ses horizons artistiques.
"Cette rétrospective nous offre l’occasion de plonger dans plus de cinquante ans de création, un demi-siècle de travail, de l'artiste Mehdi Qotbi, et de comprendre toute la richesse de son parcours, où il a toujours su relier deux cultures, marocaine et française", a indiqué, dans une déclaration à la MAP, la directrice du musée et des expositions de l’IMA, et commissaire de l'exposition, Nathalie Bondil.
"Je suis très heureux de cette opportunité unique que l’IMA m’a offert pour pouvoir retracer 55 ans de création, de couleurs, de joie, et de bonheur. Chaque moment a été un bonheur vécu, et j’espère de tout cœur continuer à en vivre encore, tout en partageant ce bonheur avec les autres", a souligné, dans une déclaration similaire, Mehdi Qotbi, également président de la Fondation nationale des Musées.
A travers cette rétrospective, l'IMA vise à mettre en lumière l’univers du peintre pour former un espace de dialogue entre les cultures et les imaginaires. Influencé par les traditions marocaines et les courants d’art européens, Qotbi invente une "désécriture", un nouveau langage où fusionnent les lettres et les signes arabes.
Né en 1951 à Rabat, Mehdi Qotbi développe dès son adolescence une passion pour la peinture. En 1967, il intègre les Beaux-Arts de Rabat. En 1969, il quitte le Maroc pour la France, où il obtient son diplôme des Beaux-Arts à Toulouse en 1972, avant de poursuivre ses études à Paris. Entre 1973 et 2007, il enseigne les arts plastiques tout en poursuivant sa carrière artistique.