Placé sous le sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cet événement de trois jours, organisé par le Centre International de Recherche et de Renforcement des Capacités (CI2RC), en partenariat avec l’École Supérieure de Technologie (EST) d'Essaouira, l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech et la Fondation allemande Friedrich Naumann For Freedom, sous le thème "La décarbonisation comme solution climatique pour un avenir durable", vise à favoriser un échange approfondi autour des enjeux de sécurité, de changement climatique, de développement régional et de promotion d'une transition climatique équitable.
S'exprimant à l'ouverture de ce congrès, le Conseiller de SM le Roi et Président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, a souligné l'urgence de l'action climatique dans un contexte de plus en plus marqué par des événements climatiques extrêmes, en rappelant que "l’avenir climatique ne saurait se construire sans une mobilisation collective autour de la décarbonisation".
M. Azoulay a également mis en avant l'engagement du Maroc en faveur des énergies renouvelables, notant que le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est en voie d’atteindre des objectifs ambitieux de production d’énergie verte, faisant du pays un modèle de résilience et d’innovation en Afrique et au-delà.
"La transition énergétique ne se limite pas à des projets isolés, mais nécessite une approche intégrée qui implique tous les acteurs de la société, des gouvernements aux entreprises, en passant par la société civile", a assuré le Conseiller de SM le Roi.
De son côté, le gouverneur de la province d'Essaouira, Adil El Maliki, a fait savoir que, conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi, plusieurs initiatives visant à renforcer la gouvernance du développement durable ont été mises en œuvre au niveau de cette partie du territoire national, parmi lesquelles se distingue le parc éolien d'Amougdoul, inauguré par le Souverain le 13 avril 2007, avec une capacité de 60 mégawatts et une production annuelle d'environ 170 gigawattheures, marquant ainsi un tournant décisif dans le développement des énergies renouvelables au Maroc.
M. El Maliki a également évoqué le parc éolien de Jbel Lahdid, récemment raccordé au réseau électrique national par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable, précisant qu'avec une capacité totale de 270 mégawatts et 54 éoliennes géantes d'une hauteur de 74 mètres, cette centrale produira près de 950 gigawattheures par an.
"La province d’Essaouira dispose d'un immense potentiel forestier s'étendant sur environ 275.000 hectares et abritant diverses espèces d'arbres, telles que l'arganier, le cèdre, le caroubier et le chêne vert", at-il poursuivi, notant que cette richesse forestière joue un rôle essentiel dans la biodiversité de la région et dans le développement d'initiatives de préservation de l'environnement, renforçant ainsi les efforts du Royaume en matière de durabilité et de conservation des ressources naturelles.
De son côté, le président de l’UCA de Marrakech, Belaid Bougadir, a insisté sur le rôle central des universités dans la lutte contre le changement climatique, en assurant la formation des générations futures et en soutenant activement la recherche scientifique.
Selon M. Bougadir, ce congrès illustre l'importance de développer des solutions fondées sur l'innovation et le partenariat entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux, ajoutant que le CI2C-2024 contribuera à définir des stratégies durables, axées sur la résilience et la coopération pour une adaptation régionale face aux enjeux globaux.
Même son de cloche chez la présidente du CI2RC, Khouloud Kahim, qui a mis en relief la centralité de la recherche et de l'innovation dans la mise en œuvre de solutions efficaces pour la lutte contre le changement climatique, invitant, à cet égard, les participants à ce congrès international à œuvrer ensemble pour créer de nouveaux marchés et à mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à la réussite de cette transition énergétique.
Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse au Maroc, Valentin Zellweger, a souligné l'engagement de son pays en faveur de la lutte contre le changement climatique et passé en revue les initiatives suisses en matière de durabilité, notamment dans les domaines de la gestion de l'eau et des énergies renouvelables, tout en insistant sur l'importance de partager les meilleures pratiques et les innovations technologiques.
"La Suisse et le Maroc partagent une vision commune pour un avenir durable, où la coopération internationale est essentielle pour relever les défis environnementaux. Nous sommes fiers de soutenir des projets visant à améliorer l'efficacité énergétique et à promouvoir les énergies renouvelables, car ces efforts sont cruciaux pour atteindre nos objectifs climatiques", a-t-il enchainé.
Enfin, le directeur de la Fondation Friedrich Naumann For Freedom au Maroc, Sebastian Vagt, a mis en avant le rôle déterminant de la gouvernance démocratique dans la lutte contre le changement climatique, affirmant que "des solutions durables nécessitent non seulement des avancées technologiques, mais également un cadre politique qui favorise la participation citoyenne et l'innovation".
Le CI2C-2024 a pour objectif de favoriser les échanges d'idées et de solutions concrètes autour des défis environnementaux actuels, en encourageant une collaboration étroite entre les différents acteurs concernés.
Au programme figurent plusieurs panels, workshops et présentations interactives, couvrant un large éventail de sujets, notamment "Les changements climatiques et la couverture végétale", "Les changements climatiques et les défis liés à l'eau", "La décarbonisation des écosystèmes côtiers et marins" et "Le genre, la santé et le climat".
En engageant des discussions sur les meilleures pratiques et en mobilisant l'expertise internationale, le CI2C-2024 aspire à jouer un rôle clé dans la promotion d'une transition climatique équitable et durable, tant au Maroc qu'à l'échelle mondiale.