Intervenant à cette occasion, plusieurs universitaires et intellectuels ont affirmé que le Maroc a réalisé plusieurs acquis dans la défense de la cause nationale grâce à une diplomatie proactive et agissante présente sur le terrain, à un front intérieur uni et au bilan de développement dans les Provinces du Sud.
Pour le politologue et professeur de droit, Mustapha Sehimi, la Marche Verte constitue une étape centrale dans la vie sociale et politique du Royaume, notant que cette épopée glorieuse a été un vecteur important de démocratisation, de régionalisation et de développement au Maroc.
A cet égard, il a mis en avant le soutien sans cesse grandissant apporté par la communauté internationale à la marocanité du Sahara, soulignant que 114 pays, dont une vingtaine d'Etats des Amériques, les États-Unis et les trois-quarts des pays africains, soutiennent l'initiative marocaine d'autonomie.
Le Maroc agit dans le cadre de la légalité internationale, il respecte les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, le mandat de la MINURSO et le processus de négociation arrêté par le Conseil de sécurité de l’ONU dans ses précédentes résolutions, a relevé M. Sehimi, ajoutant que la communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour réactiver le processus politique, relancer les tables-rondes et faire appliquer les résolutions du Conseil de sécurité.
De son côté, l’ancien ambassadeur du Royaume en Algérie, Hassan Abdelkhalek, a mis en exergue les principales étapes ayant marqué le processus de recouvrement par le Maroc de ses provinces du sud, soulignant que l’indépendance et le recouvrement de l’intégrité territoriale du Maroc ont été marqués par des étapes charnières.
Dans ce sens, il a rappelé le Discours Royal affirmant que "la question du Sahara marocain est une question d’existence et non une question de frontières", tout en mettant en avant l’importance, pour l’ensemble des Marocains, d’assimiler ce principe "qui doit constituer un catalyseur pour le renforcement de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume dans tous les forums".
Pour sa part, le professeur de droit international à l’Université Mohammed V de Rabat, Tajeddine El Husseini, a souligné le rôle central que doit jouer la diplomatie parallèle, notamment parlementaire, dans la défense de la légitimité de la marocanité du Sahara.
A cette occasion, il a mis en avant le Discours adressé par Sa Majesté le Roi à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 4ème année législative de la 11ème Législature appelant les deux Chambres du Parlement à la mise en place de structures internes adaptées, dotées de profils qualifiés et en appliquant les critères de compétence pour recueillir davantage de reconnaissance en faveur de la marocanité du Sahara.
Par ailleurs, M. Husseini a fait valoir l'importance d’impliquer les universitaires marocains dans la défense de l’intégrité territoriale, aux côtés des diplomaties économique et spirituelle, qui remplissent un rôle majeur dans la promotion de la justesse de la cause nationale.
"Il est temps de renforcer la coordination entre la diplomatie officielle et parallèle" pour optimiser la plaidoirie en faveur de la Marocanité du Sahara, a conclu M. El Husseini.
Cette conférence, organisée en commémoration du 49ème anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, a été marquée par la présence d’une pléiade d'intellectuels, d’universitaires ainsi que de plusieurs étudiants.