"Tous les acteurs de l'opération électorale, en l'occurrence les partis politiques assurant l'encadrement des citoyens, les autorités organisatrices, les structures associatives dynamiques, les médias professionnels et les électeurs responsables, se doivent d'être à la hauteur de la nouvelle ère constitutionnelle qui exige probité civique et citoyenneté engagée. Fortes de leur crédibilité et de leur efficience, les institutions législative et exécutive deviendront ainsi une force motrice pour la démocratie et le développement, jouissant de la confiance populaire et assurant la réconciliation du citoyen avec les institutions élues", a souligné SM le Roi, dans un discours à la Nation à l'occasion du 36ème anniversaire de la Marche Verte.
Ce scrutin qui concerne la prochaine Chambre des représentants "tire son importance non seulement du fait qu'il est le premier du genre à avoir lieu dans le cadre de la nouvelle Constitution, mais aussi parce qu'il constitue le principal indicateur à l'aune duquel se mesure la mise en oeuvre démocratique de la nouvelle Loi fondamentale", a expliqué le Souverain.
"La mobilisation nationale générale reste le préalable essentiel pour relever le défi majeur consistant à assurer le succès des élections, afin qu'elles soient libres, régulières et compétitives, s'articulant autour de programmes sociétaux clairs et novateurs, de nature à répondre aux attentes légitimes des citoyens".
"Ces élections devraient déboucher sur une majorité gouvernementale assumant de façon cohérente, courageuse, audacieuse et résolument engagée, la responsabilité de gérer les affaires publiques et de rendre des comptes sur cette gestion devant une opposition constructive, agissant en force de proposition. Il s'agit d'une opposition parlementaire jouissant de la place effective qui lui échoit constitutionnellement, et non pas d'une simple minorité marginalisée ou exclue, n'ayant aucune prise sur le cours des événements et attendant la fin de la législature pour exposer son programme alternatif", a dit SM le Roi.
"Notre dessein ultime est d'édifier un véritable Etat des institutions, où tous les acteurs se conforment à la Constitution et à la loi, se dévouent au développement et au progrès de la patrie, et se mettent au service des citoyens, loin de toute instrumentalisation d'institutions formelles à des fins personnelles ou catégorielles étriquées", a souligné le Souverain.