Dans son prêche, l'imam a souligné que l'islam, première élément identitaire de la Oumma, a institué tout un système de valeurs et de droits qui interpelle la raison et qui dispense les musulmans de s'en inspirer d'autres référents comme le prônent d'aucuns.
Le Très-Haut a honoré l'homme et l'a doté de raison et de discernement pour qu'il puisse répondre aux exigences du message de Dieu : "Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures" (Coran).
Dans cet esprit, l'islam a établi, il y a 14 siècles, un système normatif contenant de nombreux droits communément dénommés "droits de l'Homme", tout en veillant à en assurer la protection en instituant une série de règles et de mécanismes.
Les versets du Saint Coran et la tradition prophétique, a expliqué l'imam, apportent ainsi une conception pertinente et des prescriptions pratiques en matière des droits de l'Homme qui se résument en quatre droits principaux. Il s'agit d'abord du droit à la vie, en ce que l'Islam a entouré de sacralité la vie humaine en tant que don divin auquel se rattache la responsabilité dans le choix, le discernement et la capacité.
Le Tout-puissant a de la sorte fait de la protection de la vie une des finalités de la religion telle que véhiculée par la chaîne des prophètes, au point qu'attenter à la vie d'une quelconque créature vaudrait à son auteur l'opprobre divine. Que dire alors de l'attentat à la vie humaine ? a relevé l'imam.
Il a cité comme deuxième droit celui de la sécurité et la quiétude, de sorte que tout un chacun est tenu de vivre en bonne intelligence avec ses semblables en s'abstenant de toute nuisance à leur égard.
En troisième lieu, il s'agit de garantir l'égalité et la justice en société partant du crédo de l'islam selon lequel tous les humains ont la même origine, les commandements divins s'adressant à eux tous sans exclusive.
Le quatrième droit consiste en l'accès à l'éducation, à l'instruction et à l'épanouissement culturel, car l'islam considère la dimension cognitive chez l'homme comme ayant autant de valeur que sa condition physique, a-t-il ajouté.
C'est dire toute l'importance qu'accorde l'islam à l'acquisition du savoir et de la connaissance comme participant de l'élévation de l'âme humaine, a dit l'imam, rappelant l'injonction à "lire" contenue dans le premier verset révélé au prophète.
Les instruments internationaux des droits de l'Homme reprennent globalement les prescriptions en la matière apportées par la religion islamique, tant elle a jeté les fondements et instauré les mécanismes de protection de ces droits, à la différence de nombreux textes de droit positif, a-t-il fait observer.
A la fin de son prêche, l'imam a imploré le Tout-Puissant d'accorder soutien et succès à SM le Roi, Amir Al Mouminine, et de combler le Souverain en la personne de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de la Famille royale.
Il a également prié Dieu d'avoir en Sa Sainte Miséricorde feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II et de les accueillir dans Son vaste paradis.