Dans son prêche, l'Imam a d'emblée observé que le Saint Coran a tranché la question de la liberté qui avait constitué, avant l'avènement de l'Islam, une véritable problématique pour l'humanité, soulignant que l'homme est libre, sinon il ne serait pas responsable de ses actes. Toutefois, a-t-il nuancé, la liberté de l'homme ne signifie pas pour autant que ses actes ne soient pas une création de Dieu.
Du point de vue de la Chariaa, a ajouté l'Imam, la place de la liberté en Islam a été hissée, dans l'échelle des priorités, au rang de la vie, précisant que la sainte religion impose à cette liberté les limites de la Chariaa, qui la préserve, l'encadre et lui fixe des garde-fous, de sorte que cette liberté soit en harmonie avec la nature intrinsèque de l'homme.
Il a indiqué que la manière dont la Chariaa aborde la thématique de la liberté apparaît à travers les dispositions de la loi, car la mise en oeuvre de la loi dans notre pays est en même temps celle de la Chariaa, dont l'objectif ultime est de servir les intérêts du pays et ceux de la communauté, affirmant que les lois du pays cadrent parfaitement avec les textes de la religion, dont le garant est l'institution de la commanderie des croyants.
La liberté en Islam se situe dans le juste milieu entre deux extrêmes, a dit l'imam expliquant que dans sa saine acception, la liberté fait de l'homme un être soumis à son seul créateur et lui permet de ne faire ses actes d'adoration qu'envers ce créateur. La liberté n'est pas un simple droit, mais offre à l'homme une marge où il peut exprimer sa volonté par l'acte et la parole, c'est pourquoi la sainte religion a érigé la valeur de la liberté au rang de la vie, a-t-il dit, ajoutant que la Chariaa avertit que la liberté équivaut à la vie et qu'au contraire la servitude est synonyme de mort.
Après avoir rappelé les libertés individuelles et collectives garanties par l'Islam, telles que la liberté de culte, la liberté d'expression, de propriété, l'Imam a affirmé qu'au regard du Saint Coran et de la tradition du prophète Sidna Mohamed, ces libertés sont préservées par des garanties qui protègent les droits de ceux qui en jouissent au même titre que ceux d'autrui. Il a particulièrement mis en exergue la place distinguée qu'occupe la liberté de culte en Islam, précisant qu'aucune contrainte ne doit être pratiquée pour se convertir à la sainte religion.
L'imam a souligné, dans ce contexte, que l'institution de la commanderie des croyants est la seule habilitée à réguler par la loi les conditions d'exercice de cette liberté pour éviter que cette liberté ne soit pas prise comme prétexte pour tenter de jeter le trouble sur la marche du pays, attenter à sa dignité, car, a-t-il dit, la nation est sacrée est transcende les individus.
L'Imam a enfin imploré le Très Haut d'accorder victoire et gloire à SM le Roi et de combler le Souverain en les personnes de SAR le Prince héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de la Famille Royale.
Il a également prié Dieu d'avoir en Sa Sainte Miséricorde et d'accueillir en Son vaste paradis feu SM le Roi Mohammed V et feu SM le Roi Hassan II.